Par le biais de plusieurs sites «djihadistes», des criminels islamistes armés activant dans la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont annoncé qu'ils font allégeance à leurs acolytes de l'Etat islamique, Daech. Ceci est considéré comme étant un «non-évènement» pour l'Algérie. «Jund al-Khalifa en Algérie», telle est la nouvelle appellation que les criminels islamistes ont choisie, indiquant qu'ils se rallient désormais à l'organisation constituée sie. Dans leur communiqué n°1, les criminels ont ajouté qu'ils sont dirigés par le sanguinaire Khaled Abou Souleymane. Ce criminel n'est autre que Gouri Abdelmalek, ex-émir du Groupe islamique pour la prédication et le combat (GSPC). Cet islamiste du FIS dissous a échappé à la mort de justesse dans une opération antiterroriste menée par les forces de sécurité en 2012, à Beni Amrane, wilaya de Boumerdès. Durant cette opération, plusieurs terroristes ont été abattus dont un certain Chibane et l'émir Abou Bakr Zemmouri. Comme à leurs habitudes, lorsqu'ils veulent se déchirer pour le «pouvoir » dans les maquis, les criminels s'accusent mutuellement. C'est le cas de ces éléments de cet ancien-nouveau groupe armé qui, par le biais du même communiqué, a accusé ces acolytes d'Aqmi d'avoir dévié de la juste voie. Selon ces criminels, la «juste voie» est d'assassiner les êtres humains comme ils l'avaient fait avec les deux journalistes américains et l'otage britannique. «La juste voie» de ces incultes est comme ils l'avaient fait en Algérie en violant des femmes et en procédant à l'assassinat de 200 000 personnes dont des enfants. Dans leur bulletin de propagande, les criminels islamistes se sont adressés à leur émir en Irak, le sanguinaire «Abou Bakr Al-Baghdadi», indiquant : «Vous avez au Maghreb islamique des hommes qui obéiront à vos ordres.» Par cette information, les sanguinaires islamistes voulaient donner la trouille surtout à ceux qui les connaissent mal. Cela ne sera pas certainement le cas pour l'Algérie qui considère cet état de fait de «non-évènement» pour plusieurs raisons. Tout d'abord l'Algérie ne fait pas de différence entre les groupes terroristes. Contrairement à certains pays qui eux-mêmes apportent des aides aux groupes armés, l'Algérie sait qu'il n'existe pas un bon et un mauvais terroriste. La preuve : les criminels de l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) ont changé d'appellation pour redevenir Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi). Si l'appellation a changé, l'idéologie, la cruauté, la barbarie sont restées les mêmes. Donc, pour l'Algérie, ces criminels peuvent choisir le nom qu'ils veulent, ils resteront toujours des criminels et seront traqués par les forces de sécurité. Néanmoins, ces groupes armés sont moins dangereux que leurs acolytes qui leur servent de couverture politique. Comme nous l'avons déjà répété à plusieurs reprises, il ne sera jamais mis fin au terrorisme tant que ce fléau n'est pas éradiqué à partir de ces racines. Malheureusement, ce n'est pas encore le cas.