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Un autre scandale dans la gestion
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 12 - 2014

C'est à un véritable réseau d'exportation illicite à destination de la Tunisie de compteurs hydrauliques neufs de différents diamètres détournés des magasins de la Société de l'eau et assainissement de Tarf et Annaba (SEATA) auquel devrait aboutir la brigade économique de la direction de la Sûreté de wilaya d'Annaba.
Il s'agit du résultat de longues investigations judiciaires effectuées à différents niveaux des structures de cette entreprise publique économique sous tutelle du ministère des Ressources en eau. La même brigade devrait également identifier avec exactitude les promoteurs immobiliers ayant acquis les compteurs détournés qu'ils ont installés dans les logements sociaux participatifs à Boukhadra III. Ces compteurs ont été puisés sur les 45 000 importés au prix fort par l'entreprise qui y a imprimé à froid son logo. Installés dans les LSP à Annaba mais aussi en Tunisie pays vers lequel ils sont clandestinement exportés pour y être cédés à un prix/unité défiant toute concurrence. Là ne s'arrêtent pas les «performances» de ceux qui, depuis 2008, ont fait du pillage de la SEATA une culture sans que cela n'entraîne une quelconque réaction du ministère des Ressources en eau, des responsables locaux ou des pouvoirs publics. Le vol des compteurs n'a apparemment pas suffi à calmer la cupidité des auteurs du pillage. Les membres de ce réseau de malfaiteurs ont préféré livrer à l'abandon 1 bulldozer, 3 tracteurs agricoles, 2 camions-citernes, 5 camions Sonacome à l'état neuf hérités par la SEATA. Cette situation a imposé à l'entreprise de louer le même type d'engins pour effectuer des travaux. La pièce de rechange n'a pas été épargnée par la rapine au regard de l'écart négatif des stocks de pièces de rechange et accessoires mis au jour par les policiers.. Au fil de leurs investigations entamées depuis plus d'une année, les enquêteurs avaient découvert de graves anomalies de gestion. Celles-ci ont conduit à la suspension de fonctions de cinq cadres proches collaborateurs du directeur général par intérim, Abderrahmane Bousbaa. Ils sont l'objet de fortes suspicions dans la disparition de plus de 3 500 compteurs d'eau de différents débits et leurs accessoires. Dans le lot, il y a ceux de grands diamètres acquis par l'entreprise au prix fort de 600.000 DA l'unité. Le déficit est évalué à plusieurs centaines de millions de dinars. Or, si le magasin regorgeait de compteurs qui disparaissaient comme par enchantement pour réapparaître chez des promoteurs immobiliers receleurs, ces compteurs ne sont pas disponibles pour les abonnés. Ils sont, en effet, plus de 20 000 habitants à attendre depuis des années de voir leur demande satisfaite. Pour l'heure, c'est la redevance au forfait avec son corollaire de perte financière pour la SEATA qui est appliquée. Des voix dissonantes au ministère « Je n'ai rien à voir avec le dossier des compteurs. Je suis victime de la mauvaise gestion de ma hiérarchie. Maintenant, si on devait me citer pour me nuire, je dénoncerais publiquement la disparition d'importantes quantités de matériels et équipements initialement stockés au parc de Dréan. La mauvaise gestion du matériel dure depuis des années », a affirmé un des mis en cause. Selon une source policière proche du dossier, cette disparition est le fait d'une gestion anarchique préméditée des stocks. Les cadres suspectés ont des soucis judiciaires à se faire. «Les mis en cause n'ont pas pu fournir des explications sur la disparition des compteurs et accessoires», explique un des responsables sous le sceau de l'anonymat. D'où les questionnements des salariés sur l'avenir du directeur général. Sera-t-il démis de ses fonctions suite à ce nouveau scandale ? Rien n'est encore tranché, selon des sources proches du ministère des Ressources en eau, et la sortie médiatique de Hocine Nécib sur ce nouveau rebondissement est très attendue. Il faut rappeler que le premier responsable de l'eau au pays avait reconnu la responsabilité de son institution dans la multitude de scandales ayant caractérisé ces trois dernières années les activités de la SEATA. Il s'était exprimé lors de la réunion de travail qu'il avait présidée à l'issue de la visite effectuée à Annaba au mois de septembre écoulé. Il avait tenu à souligner qu'il était prématuré pour son département de prendre une décision concernant ce dossier tant que les conclusions de l'enquête menée pour déterminer les responsabilités ne n'étaient pas encore arrêtées. Comme il n'avait pas voulu s'exprimer sur les scénarios envisageables pour assurer l'avenir de l'entreprise. Il a aussi évité de parler de changement à la tête des différentes directions de son département. C'est dire si, en cette période de crise économique aiguë générée par la baisse du prix du baril de pétrole, il s'avère difficile de gérer les voix dissonantes au sein du ministère des Ressources en eau. Depuis sa création en 2008, la SEATA n'est pas parvenue à transformer l'important potentiel dont elle dispose en un facteur de développement. A la veille de la signature en 2008 du contrat de partenariat dans la gestion déléguée de l'eau avec le groupe allemand Gelsenwassen, l'Algérienne des Eaux (ADE) maîtrisait la situation de l'adduction, de l'alimentation et de la distribution en eau dans les deux wilayas. La force arithmétique de cette dernière entreprise s'est vue rétrécir ainsi que sa position dans l'échiquier économique local. Après la résiliation du contrat de partenariat en 2011 avec les Allemands, suivie quelques jours plus tard de la nomination d'un nouveau directeur général, les activités de l'entreprise seront on ne peut plus décevantes. Le scandale du détournement de plus de 180 millions DA à l'agence comptabilité de la Ménadia, mettra l'entreprise au cœur de la tempête. Nombreux sont les cadres et agents qui reconnaissent que le partenariat avec les Allemands n'a pas servi l'intérêt de l'entreprise. Le prix à payer était cher, reconnaît un des cadres, tout en soulignant que l'intérêt du pays doit être érigé en priorité, car l'initiative du partenariat visait à contribuer à baisser sensiblement les coûts de production de l'eau et améliorer sa distribution. Doit-on conclure que ce nouveau scandale doit accélérer le processus de remise en ordre dans la gestion de la SEATA avec la désignation d'un jeune cadre diplômé du secteur des ressources en eau à même de maîtriser la gestion de cette importante entreprise ? L'enquête toujours en cours, déterminera les responsabilités. Cependant, une nouvelle donne pourrait intervenir dans les prochains jours. Il s'agit de la dissolution de la SEATA programmée début janvier 2015. C'est pourquoi, l'on s'interroge si la brigade économique va limiter sa mission à quelques lampistes et pourquoi les donneurs d'ordre et principaux responsables de l'anarchie dans la gestion n'ont toujours pas été entendus.

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