Profitant de la contestation des citoyens au sujet du gaz de schiste à In-Salah et dans certains endroits du Sud du pays, les militants de l'ex-FIS ont exploité cetévénement pour importer ce mouvement de protestation à la capitale du pays. Comme d'habitude, Ali Belhadj et les siens ne ratent aucune occasion, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, pour tenter de créer des troubles à l'ordre public à Alger. Encore une fois, les troubles à l'ordre public ont débuté à partir du quartier général de l'ex-FIS au niveau de la mosquée «Al Wafa Bi Al Ahd» à Kouba (Alger). Les forces anti-émeutes et les agents de la brigade d'intervention et de recherche ont été contraints d'intervenir pour empêcher les «Fisistes» de sortir dans la rue. A en croire l'allocution du vice-président de l'ex-FIS, les manifestants islamistes voulaient se diriger vers le siège de l'Assemblée populaire nationale populaire (APN). Avant de sortir dans la rue, Ali Belhadj a indiqué à ses acolytes que cette manifestation est organisée en soutien aux citoyens d'In-Salah, qui protestaient contre l'exploitation du gaz de schiste. «Allah a indiqué que les croyants sont des frères qui se solidarisent entre eux. Ce sont ces raisons qui nous ont contraints, aujourd'hui, de sortir dans la rue en solidarité avec nos frères du Sud», a déclaré Ali Belhadj. Ce dernier, et comme à ses habitudes, n'a pas manqué de monter la tête à ses acolytes, leur indiquant que la France voulait de nouveau coloniser notre pays. A ce sujet, le n°2 du Front islamique du salut (dissous) a ajouté je cite : «Mes frères, saviez-vous qu'il existe deux manières de coloniser un pays. En plus de la colonisation par les armes, il y a une autre qui se fait par le biais de l'économie. C'est le cas que fait aujourd'hui la France avec l'Algérie». Nous allons sortir de la mosquée en direction du siège de l'Assemblée nationale pour protester contre l'exploitation du gaz de schiste, du moment que ce sont les députés qui ont voté cette loi, a lancé Ali Belhadj. «Ces parlementaires ne représente pas le peuple algérien. Ce sont les parlementaires des coiffeuses et de la corruption», a-t-il ajouté. Gonflés à bloc, les militants de l'ex-FIS ont quitté la mosquée scandant, je cite : «Yal Arr, Yal Arr. Beou Sahara be Dollar». Traduction : «Quelle honte, quelle honte, ils ont vendu le Sahara avec le dollar». Quelques mètres seulement de la porte de la mosquée, la foule a été stoppée par un cordon de sécurité. Ali Belhadj qui était à la tête de la mosquée a été immédiatement arrêté par les éléments de la brigade de recherche et d'investigation. Ne pouvant rien faire, la foule a reculé avant que plusieurs «barbus» ne lancent des injures à l'encontre des forces de l'ordre et du pouvoir. «Daoula irhabiya et ya tawaghite», ont scandaient des islamistes qui étaient devant la porte de la mosquée. Quelques heures plus tard, le n°2 de l'ex-FIS a été relâché après avoir été entendu sur procès-verbal dans un commissariat de police. Au niveau de la mosquée, Ali Belhadj s'est réuni de nouveau avec ses acolytes, indiquant qu'il ne baisserait pas les bras et qu'il continuera, selon lui, à militer contre la «hogra» dont font l'objet les citoyens du Sud. A l'extérieur de la mosquée, des habitants ont indiqué qu'il y en a marre de cette anarchie et de ces troubles à l'ordre public qui se déroulent au quotidien au niveau de leur quartier. En colère, certains ont même déclaré qu'ils envisageaient de signer une pétition, réclamant la fermeture de la mosquée. «Ce lieu n'est plus un lieu de culte mais plutôt le quartier général de l'ex-FIS», ont-ils lancé.