Au moment où le peuple algérien était préoccupé par les festivités marquant le 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, des militants de l'ex-FIS dissous en collaboration avec des organisations suspectes ont tenté de créer des troubles à l'ordre public, visant à déstabiliser la sérénité et la sécurité du pays. Tout a commencé par des tracts lancés à travers les réseaux sociaux islamistes, appelant à organiser des manifestations et une marche grandiose, «Mellioniya», rassemblant près d'un millier de manifestants dans les rues d'Alger. Si certains manifestants se sont donné le mot pour se rassembler le 1er novembre devant la Grande-Poste, les militants de l'ex-FIS ont profité de la grande prière du vendredi pour tenter de sortir dans la rue. Ne trouvant pas d'autres arguments pour justifier leur action, Ali Belhadj et les siens ont indiqué qu'ils voulaient manifester pour dénoncer la fermeture de la mosquée d'Al-Aqsa par Israël. Ainsi, le n°2 de l'ex-parti dissous et ses acolytes se sont sentis plus palestiniens que les Palestiniens, plus arabes que les Arabes et plus musulmans que les milliers de Musulmans dans le monde, pour s'autoproclamer défenseurs de la mosquée d'Al-Aqsa. Après la prière du vendredi, l'ex-lieutenant d'Abassi Madani a pris la parole au niveau de la mosquée «Al Wafa Bi Al Ahd» à Kouba, indiquant à ses acolytes que les militaires israéliens ont procédé à la fermeture de la mosquée d'Al- Aqsa à Al Quods. «Notre devoir est de dénoncer les agissements du régime sioniste envers nos frères palestiniens. Nous avons décidé de marcher sur la Présidence de la République», a lancé Ali Belhadj. Au niveau de la mosquée, les militants de l'ex-Front islamique ont brandi des pancartes sous les cris d'Allah Ou Akbar avant de se lancer vers la sortie. Vêtus de «kamis» et de tenues islamistes, les manifestants ont commencé à scander des slogans anti-Israël. A quelques mètres de la mosquée, les manifestants ont été bloqués par un cordon des forces de police qui les attendaient. Cet état de fait n'a pas plu aux manifestants qui ont changé de slogans, scandant des injures à l'encontre de l'Etat, et des forces de police. Même le président de la République n'a pas échappé aux insultes. Il fut traité de tous les noms. Constatant que l'ensemble des issues ont été bloquées, les manifestants ont lancé des injures à l'encontre des forces de police et de l'Etat. «Voici les juifs», ont lancé les manifestants à l'encontre des policiers. «Doula irhabiya» autrement, dit «Etat terroriste», ont également clamé les manifestants islamistes. En tête de marche, le lieutenant d'Abassi Madani a été arrêté par les forces de police. L'arrestation d'Ali Belhadj a créé la colère des manifestants qui ont lancé des différents projectiles en direction des policiers. «Ce sont les éléments de la BRI qui ont arrêté le cheikh», faisant allusion à la brigade de recherche et d'intervention, a lancé un islamiste. Des vitres, seaux, bouteilles et différents projectiles ont été lancés du haut de la mosquée. En face, les policiers sans armes ont résisté à la furie de la foule. «Allah ou Akbar», le sang a coulé, a crié un barbu alors qu'un autre incite ses acolytes de s'attaquer aux policiers. «Haya yel khawa», a lancé l'individu aux militants qui se sont repliés, vers la mosquée. Après une heure d'anarchie et d'insécurité, le calme est revenu dans la rue alors que des dizaines de militants de l'ex-FIS se sont retranchés à l'intérieur de la mosquée. Les forces de police ont continué à surveiller les alentours et les routes menant vers la mosquée. Sur les réseaux sociaux, les dirigeants de l'ex-parti dissous ont indiqué qu'en plus d'Ali Belhadj, plusieurs autres islamistes ont été arrêtés. Les identités des individus qui auraient été appréhendés et mis en ligne sur les réseaux sociaux ne correspondaient à aucun citoyen de Kouba ou des autres communes avoisinantes. Les noms et prénoms de ces personnes en question seraient des pseudonymes ou appartenant à des individus étrangers. Dans la matinée du samedi 1er novembre, des dizaines d'islamistes ont tenté de se joindre aux dizaines de manifestants qui se sont donné rendez-vous pour se rassembler devant la Grande-Poste. Les forces de police qui étaient déjà sur place ont procédé à plusieurs interpellations. Selon, des dirigeants de l'ex-FIS, le nombre des individus appréhendés et qui reste à vérifier a dépassé la centaine. Sur place, un membre d'une association a indiqué à la presse, qu'ils devaient organiser une manifestation pour réclamer le droit de manifester. L'un des officiers présents sur les lieux, a demandé aux autres individus et à des badauds de circuler tout en leur expliquant que le droit de manifester est assuré en Algérie. Ce même officier a ajouté, je cite : «Les textes et les lois en vigueur régissant les manifestations sont claires, il suffit aux organisateurs de se rapprocher des autorités locales pour y demander l'autorisation. Sans cela, la manifestation redevient systématiquement illégale et de facto, les organisateurs ainsi que les participants seront poursuivis pour attroupement qui constitie un délit puni par la loi», a-t-il expliqué. Sur place, des militants appartenant à la Coordination nationale des familles de disparus ont été invité à se disperser. Un dispositif de sécurité a été mis en place pour cette journée au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali et ses alentours. Des manifestants de «SOS disparus» ont quitté les lieux sous la surveillance des forces de police.