Les raids menés par les forces armées égyptiennes contre des positions «djihadistes» ne semblent pas suffire pour le président égyptien. Abdelfattah Al-Sissi a indiqué qu'il a réclamé une résolution du Conseil de sécurité pour intervenir militairement sur le sol libyen. Le président Abdelfattah Al-Sissi a déclaré à la presse qu'il ira jusqu'au bout pour éradiquer les groupes terroristes qui activent en Libye. Cela intervient après la décapitation de 21 Egyptiens coptes par un groupe armé islamiste se revendiquant de l'Etat islamique en Libye. Sissi réitère son appel à une intervention militaire internationale dans le pays. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est devenue aujourd'hui un repaire de «djihadistes», dont certains ont fui le Sahel après les interventions militaires françaises. «Lorsque la situation en Libye s'est détériorée, nous avons dit qu'il y aurait un très grand danger sur la sécurité et la stabilité», a rappelé Al-Sissi, qui ajoute que ce danger ne pèse «pas uniquement sur les Libyens, mais aussi sur les voisins et les Européens». Ce sont ces raisons qui ont contraint l'Egypte à bombarder des positions des groupes islamistes armés avant que l'homme fort du pays ne réclame une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour une intervention d'une coalition internationale. Dans une déclaration à une radio française, le président égyptien a estimé qu'il n'y aurait pas d'autre choix, appelant l'aide ses alliés pour intervenir en Libye. A ce même sujet, Abdelfattah Al-Sissi a ajouté qu'«il faudrait que le peuple et le gouvernement libyens soient d'accord et nous appellent pour intervenir sur leur sol». Pour l'instant, les Libyens sont divisés en plusieurs parties ; il y a ceux qui soutiennent le général Khalifa Haftar. Les forces militaires de ce dernier continuent également de bombarder les groupes armés islamistes et les «thouars» qui lui sont hostiles. Le président égyptien a indiqué qu'il soutenait la légalité et le choix du peuple en Libye. Il a ajouté que les milices qui imposent leur loi dans le pays doivent remettre leurs armes et travailler dans le cadre d'une action civile. Il y a trop peu de chance que le Conseil de sécurité vote une résolution pour une éventuelle intervention militaire sur le sol libyen. Plusieurs pays dont le Qatar et la Turquie tenteront de faire échouer ce processus.