,A l'horizon 2035, les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) resteront dominantes, captant encore 81% de parts de marché, contre 86% en 2012. D'autre part, les énergies renouvelables progresseront rapidement, pour passer de 2% du marché à 7% en 2035. Lors de la deuxième conférence nationale sur les énergies et l'environnement organisée hier a l'hôtel Sheraton, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a déclaré que l'environnement en Algérie constitue une préoccupation «majeure» pour les autorités publiques. «Les autorités publiques accordent un intérêt à la préservation de l'environnement qui est étroitement lié à la santé publique», a indiqué le ministre dans une brève allocution. Entre autre, les émissions de CO2 devraient également augmenter de 29% d'ici 2035. Cette croissance des émissions de CO2 proviendra entièrement des pays hors-OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), les émissions en provenance de l'OCDE déclinant de 9%. Ainsi, cette conférence-exposition a réuni plus de 400 participants et 30 exposants. La problématique de l'environnement «nous préoccupe», a indiqué M. Nouri, précisant que l'élément humain demeurait à l'origine des dysfonctionnements environnementaux enregistrés dans tous les pays à travers le monde, y compris l'Algérie. M. Nouri a, dans ce cadre, insisté sur le rôle efficient de la société civile et du mouvement associatif, en adoptant une stratégie de communication visant à ancrer la culture environnementale. Le ministre a, à cette occasion, rappelé qu'une conférence mondiale était prévue en décembre à Paris (France) où des décisions seraient prises pour limiter la pollution. Pour préserver l'environnement, les autorités publiques ont créé 48 directions de wilaya chargées de l'environnement et 26 maisons de l'environnement ainsi que des clubs verts. Plus de 80% de l'énergie produite est consommée au niveau des communes En outre, dans les décennies à venir, le secteur de l'énergie sera confronté à un ensemble de plus en plus complexe de défis étroitement imbriqués d'ordre économique, géopolitique, technologique et environnemental. La consommation mondiale d'énergie devrait augmenter de 41% entre 2012 et 2035, très majoritairement tirée par les pays émergents, Chine et Inde en tête, tandis que les énergies fossiles demeureront dominantes. 95% de la croissance de la demande de l'énergie au niveau mondial proviendrait des économies émergentes. En fait, l'objectif, de cette conférence, est «d'engager un débat national au niveau des collectivités locales sur l'efficacité énergétique et les énergies durables». Ainsi, une étude de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue) montre que plus de 80% de l'énergie produite est consommée au niveau des communes, à travers l'éclairage public, les écoles, les bâtiments publics et le transport. De ce fait, les communes qui sont proches des citoyens peuvent servir de support à la mise en œuvre sur le terrain de la politique nationale énergétique, en lançant « des actions d'efficacité énergétique et d'introduction des énergies renouvelables". Enfin, le ministre a fait savoir que 166 stations de traitement des eaux usées ont été créées ces dernières années, a-t-il rappelé, précisant que ces stations assuraient un milliard de mètres cubes par an d'eau destiné à l'irrigation des terres agricoles.