Grande affluence au marché de proximité, organisé dans l'enceinte du siège de l'Union nationale des travailleurs (UGTA), à la place du 1er Mai à Alger, où des dizaines de citoyens, armés de couffins avaient investi les lieux pour faire leurs courses à des prix «abordables». Organisé chaque année par l'UGTA à l'occasion du mois de Ramadhan, ce marché de proximité revêt cette fois-ci un aspect particulier, celui de la promotion de la production nationale, lancée par la campagne «consommons algérien». Le marché s'est agrandi cette année avec un nombre plus important de poissonniers, outre les vendeurs de fruits et légumes. Cette année, il y a des prix «abordables», avec une réduction allant de 10 à 50% sur tous les produits, indique-t-on. Le marché, implanté près des immeubles de la place du 1er -Mai d'Alger, ouvert tout le mois de Ramadhan, a été bien accueilli par les riverains, qui n'ont pas plus à se déplacer vers les marchés du quartier, celui de Belouizdad, le populaire «marché Tnache» (12, NDLR), ainsi dénommé car il ferme à 12 heures, et celui de Ali Mellah, en face de l'hôpital Mustapha Pacha. «Les prix proposés dans ce marché de proximité concordent avec nos bourses, et c'est une très bonne initiative surtout pour ce mois sacré», soulignent des habitants du quartier venus faire leurs emplettes du jour. Ici, ce sont les étals des viandes rouge et blanche qui ont la cote : de petites files se forment devant les étals des bouchers et des vendeurs de volailles. Concernant les prix, la viande ovine fraîche est cédée à 1 250 DA/kg, quant au poulet congelé et vidé, il se vend 290 DA/kg. concernant l'huile de table, la margarine, la semoule, la farine, les pois chiches, les pâtes, les jus et les fromages, ils sont cédés à des prix d'usine, indiquent les organisateurs de ce marché de proximité. Pour les produits de la mer, il y a comme un air de friture marine avec des prix étourdissants: la crevette est à 1 700 DA/kg, l'espadon à 1 500 DA/kg, le maquereau à 600 DA/kg et le rouget à 400 DA/kg, entre autres espèces. «Ce marché est une vraie aubaine car ses prix sont plus bas qu'ailleurs», a estimé Madjid, 53 ans. Pour Djaouida, 42 ans et mère de trois enfants, les prix proposés dans ce marché sont «très raisonnables». «J'ai décidé de venir chaque jour faire mes courses dans ce marché, c'est vraiment le marché de la bourse moyenne», lance Mahdi, célibataire. En dépit de la chaleur qui régnait sur l'esplanade du siège de la centrale syndicale, et les lourds couffins qu'elle portait, Nadjet n'a pas hésité à se ranger dans la file d'attente pour acheter quelques poulets. «Les prix sont vraiment abordables», a-t-elle dit souriante.