Vingt-sept personnes, dont des touristes étrangers, ont été tuées hier vendredi en Tunisie dans un attentat terroriste qui a visé deux hôtels à Sousse, au sud de Tunis. Ce second attentat intervient trois mois seulement après l'attaque contre le musée de Bardo. Selon des témoins, deux terroristes ont réussi à s'introduire dans les hôtels à El Kantaoui, Imperial Marhaba et Soviva à partir de la plage. Après avoir ouvert le feu au niveau de la plage, l'un des assaillants a jeté une grenade dans l'hôtel créant une grande panique parmi les terroristes. C'est à ce moment-là que saisissent les deux terroristes pour tirer dans le tas, ont ajouté les mêmes témoins. Les deux meurtriers se sont rendus dans le deuxième hôtel où ils ont criblé de balles les touristes étrangers. Le bilan provisoire était hier de 27 morts, la majorité des touristes, a déclaré le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui, sans pouvoir fournir de précision sur leur nationalité. C'est une attaque terroriste contre l'hôtel (...) Marhaba à Sousse. L'assaillant a été abattu, avait-il auparavant déclaré à la télévision nationale. M. Aroui n'a toutefois pas écarté l'existence d'un ou plusieurs autres assaillants. La télévision nationale avait auparavant annoncé que des tirs avaient éclaté sur une plage devant un hôtel de la zone touristique de Sousse, à environ 140 km au sud de Tunis. L'an dernier, un kamikaze s'était fait exploser sur une plage de Sousse, sans faire de victimes. Cette nouvelle attaque est survenue un peu plus de trois mois après l'attentat sanglant contre le musée du Bardo à Tunis revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI). 21 touristes et un Tunisien Nous avons appris qu'un terroriste a été abattu par les forces de sécurité tunisiennes. D'autres complices sont toujours recherchés hier, a annoncé un communiqué du ministère de l'Intérieur. La Tunisie connaît en matière de tourisme un recul énorme en raison de la menace terroriste qui pèse sur le pays. L'attentat de Sousse n'est pas le premier et ne sera pas le dernier en Tunisie. Malgré les efforts du nouveau gouvernement tunisien, le terrorisme en Tunisie est loin d'être éradiqué. Comme fut le cas pour les autres pays arabo-musulmans, la Tunisie doit obligatoirement lutter contre le terrorisme islamiste à partir de ses origines. Malheureusement, ce n'est pas le cas, l'intégrisme islamiste s'est répandue dans la société tunisienne et s'est accélérée surtout durant ledit «printemps arabe». La lutte contre le terrorisme ne pourrait également être efficace surtout lorsqu'on sait que le second parti au pouvoir n'est autre qu'un mouvement islamiste. Ce sont ces mouvements islamistes dont les chefs disent être des modérés qui assurent la couverture politique aux groupes armés. D'ailleurs, l'ensemble des éléments des groupes armés sont des militants et des sympathisants de ces mouvements qui instrumentalisent l'islam pour arriver au pouvoir. En somme, comme nous l'avons souvent dit, le terrorisme islamiste ne pourrait être éradiqué qu'après l'élimination de l'intégrisme et du fondamentalisme religieux.