Notre rédaction a reçu un communiqué faxé par l'Association nationale des distributeurs pharmaceutiques algériens (ADPHA) dénonçant «le caractère diffamatoire et irresponsable» d'après les auteurs de la rédaction du communiqué, contenus dans les déclarations intempestives du président du Conseil de l'Ordre des médecins les accusant de faire de la rétorsion de produits afin de faire des profits sur le dos des patients algériens. Les auteurs de la protestation se disent «surpris par la réaction des autorités publiques qui semblent avoir donné du crédit» à ce qu'ils estiment être des accusations non fondées, étant donné «qu'une vaste compagne d'inspection a été enclenchée». Jugeant que les distributeurs n'ont aucun intérêt à faire de la rétorsion de produits pharmaceutiques, ce qui supposerait pour eux une « lourde prise en charge de stockage», donc d'argent, «alors même que leurs marges, et les prix de vente, sont fixés par l'autorité publique, «ce qui est valable» également pour les autres intervenants qu'ils soient fabricants, importateurs grossistes, ou pharmaciens d'officines, ajoutant que le circuit de commercialisation du médicament est l'un des plus transparents et des plus performants sur le marché national. Les prix et les marges étant clairement règlementés, affichés, et soumis à facturation, ce qui leur permet d'additionner à leur revendication qu'en dépit de la concurrence très forte, le circuit de distribution des médicaments reste le secteur d'activité restant indemne de l'emprise de l'informel. Pour le cas particulier des répartiteurs, membres de l'association, le communiqué appuie sur le fait que l'opinion publique devrait savoir « que c'est grâce à leur intervention, et à leur mobilisation que des mesures de baisse des prix du médicament et de mise place d'un tarif de remboursement par les caisses de sécurité sociale, ont pu entrer sans encombre en application. Ils ont accepté des pertes sur le chiffre d'affaires, en répondant aux exigences d'une qualité de service que l'ensemble des professionnels reconnaissent.» S'estimant irresponsables des problèmes liés aux ruptures d'approvisionnement, mais à contrario plutôt victimes, les rédacteurs du communiqué souhaiteraient que les autorités se penchent sur les causes de la rupture ou tensions au sein du comité de concertation, tout en règlementant le statut du distributeur.