«Des négociations «serrées» sont, actuellement, menées avec le constructeur français Peugeot PSA pour l'implantation, en Algérie d'une usine de fabrication de véhicules de la marque», a affirmé le ministre de l'Industrie et des Mines. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Abdeslam Bouchouareb a souligné que «contrairement à ce qui s'était passé avec Renault, nous sommes, cette fois-ci, plus exigeants». Il a, en effet, expliqué que les discussions se déroulent avec «plus de demandes, d'exigence» de la part de l'Algérie. «Avec Peugeot, il est discuté deux éléments importants : l'implantation d'une usine de montage et la réalisation d'un secteur de la sous-traitance, en Algérie, dans la pièce détachée automobile, «car en contrepartie, le business-plan doit offrir la possibilité d'intégrer leur marché extérieur de la pièce détachée qu'on fabrique, ici, en Algérie», a expliqué M. Bouchouareb, précisant, également que «nous sommes en train de négocier serré, cette exigence, (car) le marché algérien est porteur, pour ces constructeurs : ils défendent leurs intérêts, on défend les nôtres, il y aura, fatalement, une convergence». En outre, avec le projet Renault, «il y avait très peu d'intégration, c'est parce qu'on est une industrie naissante et on commence par l'assemblage, Renault est le premier projet, il était donc nécessaire, pour nous, d'aller vite», a expliqué le premier responsable de secteur de l'Industrie et des Mines, sur le choix d'une usine d'assemblage en CKD (Completly Knocked Down) pour Renault. Mais, le projet Peugeot «est pensé d'une autre manière, avec un processus d'intégration pour mettre, en place, une industrie mécanique en Algérie», a, encore, expliqué le ministre qui a annoncé l'intérêt d'autres constructeurs, sans les nommer, pour s'installer en Algérie. L'annonce de discussions entre l'Algérie et la France, sur l'implantation d'une usine de fabrication de voitures de Peugeot-Citrëon avait été faite lors de la dernière visite de François Hollande à Alger, en juin dernier. Par ailleurs, sur le front interne, le ministre de l'Industrie et des Mines est revenu sur les nouvelles mesures prises pour le secteur, lors du dernier Conseil des ministres. Il a annoncé qu'on doit aller vite vers la première phase de la stratégie de réorientation de l'économie nationale par «l'import-substitution» pour faire baisser la facture des importations et réorienter l'importation de certains produits, vers la production locale de ces mêmes produits.