La réunion qui regroupe aujourd'hui à Alger, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avec les walis, annon»créer de nouvelles opportunités pour le développement de l'économie nationale et l'ouverture sur l'investissement», se tient dans une conjoncture difficile pour les pays exportateurs de pétrole comme l'Algérie, dont les recettes financières extérieures proviennent quasi totalement des ventes d'hydrocarbures sur le marché. C'est donc sur la consolidation de la dynamique de développement local que seront centrés les travaux de la réunion, car il s'agit plus que jamais d'aller vers la diversification de l'économie nationale en mettant l'accent sur l'investissement et sur la promotion de la production nationale. Le Premier ministre a eu à insister sur le défi majeur pour le gouvernement qui demeure celui d'édifier une économie nationale forte et c'est l'objectif sur lequel repose son programme, ajoutant qu'«il n'est pas question que le citoyen algérien connaisse à nouveau la moindre situation de paupérisation». La feuille de route tracée pour le gouvernement le 22 juillet dernier, lors du Conseil des ministres, servira certainement de ligne directrice aux discussions. Le facteur le plus important qui sera pris en compte est lié à la conjoncture marquée par la diminution des ressources de l'Etat induite par la baisse drastique des prix des hydrocarbures. Ce facteur impose aux responsables locaux de rationaliser les dépenses publiques et de penser leur stratégie économique en fonction des nouvelles dispositions en matière d'investissement introduites dans la loi de finances complémentaire 2015 (LFC) et qui demandent à être assimilées, d'où la part d'explication qui leur sera consacrée. Comment valoriser les ressources propres des collectivités locales dans un contexte de rigueur budgétaire ? Beaucoup de rumeurs ont circulé sur le gel de programmes, ce sera l'occasion pour le gouvernement de clarifier la situation et de mettre un terme à ces rumeurs pour permettre aux walis et aux exécutifs de wilayas de savoir ce qu'il en est et de se consacrer pleinement à créer les conditions de l'essor économique dans leurs wilayas respectives, chacune selon ses caractéristiques et ses ressources. Les nouvelles circonscriptions administratives, une dizaine dans le sud du pays, seront prises en compte dans la vision globale qui doit éclairer la nouvelle définition des programmes de développement local. Les walis sont directement concernés par les opérations d'investissements qui contribuent au développement local dont l'objectif est de contribuer à bâtir une économie nationale forte, ce qui suppose une grande homogénéisation dans l'approche des questions liées au développement. Dans cet esprit, trois secteurs d'activité économique vont retenir l'attention, car ils peuvent constituer l'alternative aux hydrocarbures dans cette conjoncture : agriculture, tourisme et industrie. L'évaluation de l'action des collectivités en matière de développement, ainsi que des contraintes et des suggestions soulevées par les walis, sera comme par le passé dans ce type de réunions, le préalable. Gouvernement et walis discuteront de la meilleure façon de faire participer les élus locaux à la réalisation des programmes de développement qui les concernent. Inévitablement, il sera question également de l'amélioration du service public. Le wali d'Oran, Abdelghani Zaalane, sera sans doute la vedette de cette rencontre, après la désignation de la capitale de l'Ouest du pays pour abriter la 19e édition des Jeux méditerranéens, prévus en 2021. Pour les autorités et la population locales, l'attribution de ces Jeux méditerranéens, à Oran sera une opportunité pour redoubler d'efforts et mener à terme tous les projets prévus au titre de cet évènement sportif afin de renforcer davantage la dynamique multiforme que connaît le processus de développement local.