Tant que le football navigue à vue, sans repères ni boussoles, il ne verra jamais le bout du tunnel. Comme un bateau ivre, il chavire dans de gigantesques vagues qui risquent à tout moment de l'engloutir. Les siens l'ont abandonné ou bien forcé de le faire. Marginalisés, ils ont fini par comprendre qu'ils n'ont plus place dans cette discipline qui les a vus grandir, mûrir et en acquérir une grande expérience. Des arrivistes ont débarqué, pris ses rênes et réussi à y créer l'anarchie. Ils ont nourri la violence, encouragé la corruption et plus grave encore, sacrifié les jeunes générations auxquelles ils n'accordent aucune importance. En d'autres termes, et une fois les sportifs écartés du circuit, ces arrivistes ont tout mis en œuvre pour détruire une maison, construite au prix d'énormes sacrifices et dévouements. Le dernier scandale de dopage a délié les langues et il se trouve qu'un très grand nombre de joueurs fréquentent des lieux malsains et s'adonnent volontiers à des produits prohibés. C'est une autre œuvre des arrivistes qui ont inondé le football d'argent, public bien entendu, pour faire de nos joueurs des accros à la cocaïne et autres drogues dures. N'est-ce pas là le résultat de la politique visant à écarter les anciens footballeurs et à offrir cette discipline sur un plateau à des incultes en la matière. Les années se succèdent et se ressemblent et ce football continue la descente en enfer. Son seul salut serait, bien évidemment de le rendre aux siens comme ça se fait partout où les anciens footballeurs jouissent d'une grande considération. Ce n'est pas normal qu'un Madjer ou un Bencheikh ou encore un Assad se contentent seulement de quelques passages sur les plateaux de télévision alors que leur place est sur les terrains où ils ont passé presque toute leur vie et que des incultes en la matière soient propulsés à la tête de cette discipline.