La marmite électorale interne ne manque de sauce au dans la wilaya de Mascara où les militants-électeurs du FLN ont manifesté, paraît-il, à main levée pour élire le président de l'Assemblée populaire de wilaya, de surcroît mouhafedh et membre du comité central, qui ambitionne pour ce poste de sénateur. La première lecture de ce début de prise de contact le 10 novembre dernier dans une salle des fêtes à la sortie de la périphérie du chef-lieu, où les deux représentants, communément appelés les «moucherifine» et «moucherifate» du secrétaire général du parti venus pour ausculter la situation n'ont pas manqué de réitérer leur appel aux sociétaires présents à faire preuve de sagesse et de resserrer les rangs pour faire barrage aux opportunistes, transfuges et autres pantouflards qui ont sali le parti. Un véritable tohu-bohu ! Du déjà vu et entendu lors de ces rencontres de formalités électorales, qui ont vu la salle scindée en trois groupes, voire plus, où les militants de Mohammadia et Sig et même ceux de Mascara et autres localités scandalisés par des comportements unilatéraux d'une certaine nomenklatura locale. Des additions et soustractions ont été dangereusement exposées par des proches du mouhafedh par intérim et autres hommes de main de ce dernier, font et défont les lois de la République sur la question de la corruption politique qui malheureusement sévit toujours. Le vide politique, une aubaine pour les opportunistes. Dans la salle, en prenant la parole, des voix des militants et sympathisants se sont élevées pour dénoncer la corruption politique qui sévit à outrance au sein du parti depuis plus de cinq années et le nomadisme politique. Des parlementaires opportunistes, «représentant» le peuple au niveau de la wilaya de Mascara, ont été montrés du doigt pour leur «comportement exécrable» vis-à-vis des masses seront affublés de tous les «mots et les maux» et qui ne sont présents que dans les événements gratifiés en monnaie sonnante et trébuchante. Les exemples ne manquent pas et nous préférons ne pas en faire un thème de propagande sur un problème qui est un «secret de Polichinelle», quand on sait que le parti en question est gangrené suite aux errements après les législatives et sénatoriales, et ce, de 2010 à ce jour où des voix se sont élevées. Après avoir dénoncé publiquement les agissements des uns et des autres, la «base», scindée en trois groupes pour des considérations inavouées au niveau de la wilaya de Mascara et n'a plus froid aux yeux, s'en est prise aux maîtres-penseurs, ceux qui utilisent les coups bas et la félonie pour mieux régner sur l'horrible vide politique culminant dans la plupart des partis. Des cartes d'adhésion sous table, ce n'est pas nouveau, où des militants du Front de libération nationale rencontrés diront en ces termes : «On joue indéniablement sur les cartes d'adhésion, où des stratagèmes utilisés en dehors du règlement intérieur demeurent impunément employés au vu et au su des gens qui sont censés mettre de l'ordre dans la maison FLN. L'objectif visé est de réduire le taux de participation dans les zones d'influence d'autres candidats du même parti par des élus véreux mais aux largesses avérées, en scindant le parti en plusieurs kasma, à l'exemple de celles de Tighennif et Mascara. Pour les adeptes du «Carnaval fi déchera», tout ce beau monde a apparemment trouvé son compte dans la fracture que connaît le parti, malgré que cette pseudo nomination à main levée a été jugée délictueuse par un certain nombre d'élus de la mouhafadha de Mohammadia , Sig et Mascara qui soutiennent la candidature d'un second prétendant au poste de sénateur, un élu de l'Assemblée populaire communale de Sig. Ce dernier, semble-t-il, a soutenu à déclarer que l'élection travestie à main levée et imposée au cours de cette journée du 10 novembre dernier, constitue une évolution périlleuse et un précédent dangereux pour le parti. Nonobstant les déclarations fracassantes des uns et des autres aux fins de la seule «chekara» qui a corrompu la sphère politique du pays a vu l'élu de la daïra de Sig introduire un recours auprès de l'instance centrale du parti, chose qui ne va pas changer le look hideux d'un parti livré aux quatre vents de plus en plus contradictoire avec ses déclarations. L'ère de la chekara est révolue. Pour l'élu malheureux de la circonscription de Sig, «il s'avère que selon les informations qui circulent que les primaires pour les sénatoriales à Mascara seront remodelées une deuxième fois au cours de la semaine prochaine». Pour conclure, il n'y a pas longtemps, l'ancien secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, a insisté au cours d'une rencontre dans la ville des eaux de Sidi Bouhanifia, en 2011, à combattre la corruption politique par tous les moyens possible, qui a terni l'image de la maison FLN au niveau de la wilaya de Mascara. Des promesses, apparemment non tenues. Enfin, depuis ce beau discours devant des centaines de participants, la corruption a été irréparablement disposée dans la maison du front comme une citadelle. La suite tout le monde la connaît.