Le 45e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures intervient cette année dans une conjoncture économique où le prix du baril a atteint ses plus bas niveaux. Cette crise par laquelle l'Algérie, comme tous les pays producteurs et exportateurs du pétrole, sont affectés ne peut pas ne pas être citée dans une telle occasion. Dans son message, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, hier, que l'Algérie était déterminée à faire face aux retombées de la chute des prix du pétrole au moyen d'une politique de développement économique judicieuse et rigoureuse à la fois. «Nous n'envisageons nullement de renoncer à la rigueur requise et nécessaire à la gestion des ressources publiques et à la rationalisation de nos options financières. Et je tiens à affirmer ici que nous sommes déterminés à faire face aux retombées de la chute des prix du pétrole au moyen d'une politique de développement économique judicieuse et rigoureuse à la fois», a souligné le président de la République dans son message aux travailleurs algériens. Il précise : «En dépit de l'acuité de la crise, l'Algérie ne prévoit pas de cesser d'investir dans les facteurs de réussite du développement économique et encore moins renoncer à ses choix fondamentaux en termes de solidarité nationale véritable et de justice sociale réelle.» Pour le chef de l'Etat, l'accent mis, dans la récente révision de la Constitution, sur la nécessité de diversifier l'économie «traduit la ferme volonté de l'Etat d'opérer rapidement des changements structurels pour rendre notre économie plus compétitive et lui permettre d'accéder au marché mondial avec davantage d'atouts». Le chef de l'Etat a, de même, estimé que «la diversification et la compétitivité de l'économie nationale étant des exigences pressantes dans la conjoncture actuelle. Il s'agit de faire en sorte que toutes les entreprises en soient la locomotive et le moteur», a-t-il dit dans le message lu en son nom par le conseiller à la Présidence, Benamar Zerhouni. Le Président a appelé les entreprises à évoluer dans un espace ouvert sur le monde, car, souligne-t-il, elles n'ont d'autre choix que de développer leurs capacités à innover et à promouvoir la qualité et l'efficacité. «La révision de la Constitution prévoit des dispositions fondamentales qui confortent nos choix nationaux dans le domaine économique notamment pour ce qui est de la préservation de la propriété publique des mines, des hydrocarbures et autres secteurs vitaux», a indiqué le Président. Et de noter que la Constitution révisée «insiste sur la responsabilité de l'Etat dans la sauvegarde des terres agricoles et des ressources hydriques».