La violence dans les stades a encore fait des siennes. Elle revient au galop comme le naturel qu'on chasse. Elle fait désormais partie de notre quotidien footballistique. Pas une semaine ne passe sans que celle-ci fasse parler d'elle. La palme de cette semaine revient inévitablement à Jijel et à un degré moindre à Béjaïa. L'envahissement de terrain à Jijel où le Village Moussa donnait la réplique à l'USMA a failli faire des morts. L'arbitre de la rencontre a été évacué à l'hôpital pour avoir sifflé un penalty au profit de l'équipe visiteuse, la suite a été des plus dramatiques puisque ni lui, ni les joueurs d'Annaba encore moins les supporteurs visiteurs n'ont échappé au déchaînement des locaux. Des scènes indescriptibles et un décor de désolation digne des films d'action du pays de l'oncle Sam. Une partie de football arrêtée, l'arbitre évacué en urgence sur une civière et des supporteurs pris dans un véritable guet-apens. A Béjaïa, le même décor, une violence aveugle et des supporteurs qui cassent tout sur leur passage. En l'espace de quelques semaines cette ville a été le théâtre d'une violence d'un autre âge. C'est le cas de le dire puisque ceux-ci se déchaînent sur toutes les institutions publiques en plus de semer le désordre dans la ville qui n'a absolument pas besoin de vivre de tels scénarios. Mais, la triste réalité est là. Notre football est pris dans l'engrenage infernal de la violence alors que les responsables de cette discipline avouent publiquement leur impuissance à y faire face. Ou du moins atténuer ses effets pour éviter des pertes humaines. A cette cadence, il est plus que certain que dans un avenir proche celle-ci fera inévitablement des victimes. On ne le souhaiterait pas bien évidemment mais le problème, c'est qu'on ne fait absolument rien pour lutter contre ce fléau qui empoisonne notre football et met en danger des vies humaines.