La communauté algérienne établie en France ne semble pas du tout satisfaite des services consulaires, allant jusqu'à dire qu'il y'avait trop de consulats, proposant à l'Etat de revoir l'organisation de ces représentations diplomatiques dans l'hexagone et qui selon eux sont ouverts pour rien. Face à la crise financière que traverse le monde et qui touche également l'Algérie, l'état devait impérativement penser à réduire les dépenses inutiles et qui ne rapportent rien que ce soit au pays ou au peuple, ont indiqué nos interlocuteurs. Malgré que notre communauté en France soit très grande, cela ne veut pas dire qu'il faudrait obligatoirement ouvrir un consulat dans chaque quartier, ont-ils expliqué. Comment pourriez-vous obtenir des passeports où des pièces d'état civil dans le cas où l'état décide de fermer ces consulats ? Telle est la question que nous avons posé à nos interlocuteurs qui trouvent, qu'il y'a trop de consulats en France. Ecoutons, la réponse d'un Algérien qui réside dans le 20éme arrondissement de Paris : «Sans la délivrance de passeports ou d'un autre document administratif, que fait cette armada de diplomates et de fonctionnaires dans ces représentations diplomatiques ?». Ce dernier devait enchainer, je cite : «Et puis, vous n'allez pas nous faire comprendre que pour remettre un passeport ou un quelconque document administratif, nécessitent la présence d'un Consul, de plusieurs vice-consul, de nombreux diplomates et des dizaines de chefs de services?». Notre interlocuteur a également cité les dizaines de fonctionnaires dont les nombreuses secrétaires, chauffeurs et agents de sécurité qui selon lui, n'est que de l'argent en devises «Jetés» par la fenêtre. A ce même sujet, quatre Algériens sur cinq trouvent qu'il y'a trop de consulats en France et qui selon eux ne servent à rien du tout. Certains de nos compatriotes ont été très dur avec le personnel des consulats et trouvent que mise à part les services des passeports, l'ensemble du personnel des autres départements roule les pouces à longueur de journée. Contrairement à ceux qui trouvent qu'il y'a trop de consulat en France, certains Algériens qui habitent dans l'hexagone voient les choses différemment, indiquant que le nombre de consulat n'est pas le vrai souci des Algériens établis en France. Ces derniers ont ajouté qu'ils ne voient aucun inconvénient si le nombre des consulats augmente mais à condition, qu'ils soient au service des Algériens établis à l'étranger, malheureusement ce n'est pas encore le cas, ont-ils fait savoir. Ecoutons, cet autre Algérien qui ne mâche pas ses mots : «Je vous mets en défi de me donner un seul cas où les services d'un consulat se sont intervenus pour aider un Algérien en difficulté ou d'avoir répondu favorablement à une seule de ses demandes ?». Ce dernier a expliqué que même dans les moments les plus difficiles que traversent les familles Algériennes, les services des consulats ne répondent que par le négatif aux sollicitations des Algériens. Invité à donner des précisions, notre interlocuteur a ajouté, je cite : «Si une famille algérienne en difficulté financière et qui n'est pas en mesure de rapatrier un proche décédé, il est inutile de compter sur les représentations consulaires. Pourtant, une loi a été promulguée à ce sujet, stipulant la prise en charge par les services consulaires des frais de rapatriement, en cas des difficultés financières des familles résidantes à l'étranger. Malheureusement, la loi est une chose et son application est une autre, les services consulaires ne veulent rien savoir. Dans un papier précédent, nous avons évoqué le problème soulevé par une famille qui n'a pas pu rapatrier le corps d'un Algérien décédé à l'âge de 72 ans. Il a été laissé au niveau de la morgue d'un centre hospitalier, sans aucune intervention des services consulaires. Approchés par les membres de la famille du défunt, les services consulaires ont indiqué qu'ils n'avaient aucune aide à fournir à cette famille. Un membre de la famille de la personne décédé nous a indiqué qu'un vice-Consul de Saint-Etienne lui a demandé de solliciter les services préfectoraux et de la Mairie de cette ville pour une éventuelle aide. Contactés par nos soins afin de vérifier cette information, le vice-Consul en question nous a répondu, je cite : «je n'ai aucune déclaration à faire à ce sujet, au revoir et merci». Notre interlocuteur a raccroché sans nous donner d'explication. De sa part le Consul de Saint-Etienne nous a répondu qu'il n'avait pas de Budget prévu pour les rapatriements des dépouilles des Algériens décédés à l'étranger. Pourtant, l'Etat algérien avait par le biais d'un article N° 136 de la loi de finances 2015, prévu un compte d'affiliation spécial, intitulé «Fond de solidarité nationale chargé des frais de transfert des dépouilles de ressortissants Algériens décédés à l'étranger». Il a fallu que la communauté marocaine organise une quête à la mosquée pour que le corps du défunt soit rapatrié en Algérie.