L'organisation Etat islamique (EI) s'est emparée le 14 mai d'un hôpital tenu par le gouvernement à Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie, tuant 20 membres des forces prorégimes et prenant en otage l'équipe médicale de l'établissement, a annoncé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), précisant que six djihadistes avaient été tués dans les combats qui ont suivi. L'Etat islamique contrôle plus de 60 % de la ville de Deir ez-Zor, chef-lieu de la province pétrolière en majorité aux mains du groupe djihadiste. Près de 200 000 habitants, totalement assiégés par l'EI, vivent dans la partie gouvernementale de la ville. L'EI, qui veut capturer toute la ville, notamment l'aéroport militaire situé au sud, a gagné du terrain depuis le début de l'année, en s'emparant de plusieurs quartiers. Il ne s'agit pas du premier hôpital pris pour cible depuis le début du conflit syrien. La question du statut et de la protection des hôpitaux dans les zones de guerre est devenue le symbole des bouleversements liés à la guerre contre le terrorisme. Au nom de ces conflits asymétriques, échappant aux règles traditionnelles de la guerre, ces lieux, pourtant considérés comme «inviolables» depuis la première convention de Genève en 1864, sont aujourd'hui en danger et de plus en plus assimilés au champ de bataille lui-même. Une section syrienne du groupe terroriste Etat islamique a diffusé ce week-end une vidéo de propagande montrant deux jeunes garçons français exécuter des prisonniers syriens par arme à feu. Deux enfants français exécutent des prisonniers dans une vidéo de Daech Les djihadistes tuent aussi l'innocence. Une vidéo de Daech mettant en scène deux enfants qui s'expriment en français, avant d'exécuter des otages syriens a été diffusée par une division du groupe terroriste dans la ville d'Alep, en Syrie, rapporte le JDD. L'un d'eux serait le fils d'un djihadiste français mort près d'Alep il y a deux ans, explique le spécialiste des mouvements islamistes Romain Caillet. Dans cette vidéo longue de 14 minutes et intitulée «Sur les traces de mon père», l'enfant, qui dit avoir vécu en France, selon Le Parisien, lance «je dis à la France, on va vous tuer !» avant de parler de sa vie en Syrie, détaille le JDD. Il est également montré en train de tirer sur des cibles représentant François Hollande, Bachar Al-Assad ou Vladimir Poutine. Le garçon et un autre enfant, qui pourrait être son petit frère, avance Romain Caillet, exécutent ensuite deux prisonniers vêtus de tenues orange, une mise en scène fréquemment utilisée par Daech. Une vidéo de propagande du groupe Etat islamique diffusée en mars 2015 montrait déjà un enfant d'une douzaine d'années exécuter un Arabe-Israélien d'une balle dans la tête. Il pourrait s'agir du beau-fils de Sabri Essid, un proche de Mohamed Merah.