L'importance de la coopération internationale, la coopération entre institutions publiques et privées et l'implication de la société civile dans la prévention contre la cybercriminalité sont des éléments fondamentaux sur lesquels ont insisté, hier, des participants au séminaire international sur la cyber-sécurité à Alger. La manifestation d'envergure mondiale abordant un thème des plus importants dans le domaine sécuritaire se poursuit aujourd'hui au cercle de l'Armée nationale. Elle est organisée par le commandement de la Gendarmerie nationale avec une forte participation d'experts nationaux et étrangers représentant 13 pays et des organisations internationales. Etats-Unis, Russie, France, Belgique, Espagne, Canada, Italie, Grèce, Otan, Pays-Bas, Tunisie, Jordanie et autres ont répondu favorablement à l'initiative de la Gendarmerie algérienne et prennent part à un débat plus ouvert et plus étendu sur une question de sécurité primordiale. Intervenant à l'ouverture des travaux et en présence du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Nouba Menad, a fait état d'une situation où ouverture sur le monde et sécurité doivent coexister dans de meilleures conditions. «Le cyberespace est devenu le lieu privilégié pour commettre des méfaits, attentatoires et préjudiciables tant aux biens et personnes qu'aux intérêts de la chose publique. Les individus, les entreprises, les institutions et l'Etat sont de plus en plus, des victimes des cybermenaces (escroquerie, atteinte à la vie privée, diffamation, vol de données, atteintes aux systèmes d'information et infrastructures critiques, fraudes, crimes économiques, espionnage économique et atteinte à l'ordre public», a noté le représentant des forces armées algériennes. Il poursuit : «Notre responsabilité commune nous impose de nous munir des outils les plus performants de prévention et de lutte contre les idéologies de la violence et les méthodes subversives sur le cyberespace. C'est dans cette optique que le législateur algérien a adapté la législation nationale pour pénaliser toutes les diverses manifestations des menaces cybernétiques et de préciser les implications multiples et le champ d'action de la responsabilité pénale dans ce domaine». Le général-major a, en effet, insisté sur une réalité qui interpelle toutes les forces pour une meilleure prise en charge de la problématique sécuritaire qui ne reconnaît pas d'Etats ni de frontières. Pour ce qui est du séminaire, le commandant de la gendarmerie a expliqué qu'il s'agit d'un espace étendu de débat et d'échange entre les différents intervenants, spécialistes et experts de cyberespace et ce, tout en réaffirmant une volonté commune d'adhérer pleinement à l'édification de la «société de l'information». Pour leur part, les différents intervenants, notamment ceux des Etats-Unis et de l'Otan, ont partagé cette vision de l'Algérie et son appel à une coopération internationale contre un problème qui ne connaît pas de «souveraineté», également. Les travaux du séminaire «Le cyber-espace : enjeux et défis», se poursuit aujourd'hui pour se solder par un ensemble de recommandations au profit de la coopération internationale face à un monde virtuel à la fois bénéfique et dangereux.