Les combats entre forces régulières sud-soudanaises et ex-rebelles à Juba ont gagné en intensité dimanche, s'étendant à plusieurs quartiers de la capitale, notamment près de l'aéroport international, deux jours après de premiers affrontements ayant fait plus de 150 morts. Dimanche, l'ONU a fait état de tirs de mortiers, de lance-grenades et d'"armes d'assaut lourdes". La présence d'hélicoptères de combat et de chars a également été signalée. Ces informations ont conduit nombre d'habitants de la capitale à se terrer chez eux ou à fuir leurs maisons, selon des témoins. Aucun bilan des combats de dimanche n'était disponible dans l'immédiat. Les affrontements avaient débuté jeudi par un accrochage qui a fait cinq morts. Ils ont ensuite été suivis de nouveaux combats vendredi où plus de 150 personnes - en majorité des soldats des deux parties - ont été tuées, selon les ex-rebelles. Les violences opposent les soldats du président Salva Kiir aux hommes de son rival, l'ex-chef rebelle et actuel vice-président Riek Machar. Dans le cadre d'un fragile accord de paix et de partage du pouvoir en août 2015, M. Machar est revenu, avec un fort contingent d'hommes armés, en avril à Juba où il a été réinstallé vice-président et a formé avec M. Kiir un gouvernement d'union nationale.