Rendre gorge à la France en «exigeant» d'elle qu'elle se repentisse à haute voix ? C'est bien beau de l'exiger quand ceux qui en étaient à la pointe des institutions qui devaient les formuler semblaient qu'ils avaient eux-mêmes choisi d'effectuer le chemin inverse. Ce sont eux qui se repentissent. Surtout qu'ils ont dirigé de hautes institutions. FLN, moudjahidine et autres. A quel besoin répondent-ils pour acheter des résidences qui seront très certainement des résidences principales, celles possédées en Algérie devenant des résidences secondaires. C'est en conséquences de ça que les populations disent «lirahou Fakou» «ou lifakou rahou». Réda Malek dont le patriotisme n'est pas à démontrer, a dit qu'il n'a pas besoin d'une demande de pardon de la France. Il ne faut pas être naïf à ce point pour exiger que la France se mette à genoux. Tout excès de nationalisme plus de cinquante années plus tard doit quelque part dissimuler un déficit en la matière. L'indépendance à elle seule vaut plus qu'un repentir. Il y a d'autres sortes de nationalisme qui sont apparus. Le nationalisme communautaire (et même communautarisme). On a vu comment les Chaouias ont pris ce qui n'a été qu'une «plaisanterie» du genre amical que le concerné a pris avec sourire. D'autres formes communautaristes ont plongé Ghardaïa dans l'incompréhension. Imaginons comme cela s'était produit en Syrie quand les Occidentaux, France en tête, s'incitaient à donner des armes à l'opposition. Beaucoup d'armes ont été parachutées. Des armes et de la propagande. On se rappelle de «Timischwara» avec l'image de cadavres déterrés mais ramenés de la morgue pour les faire passer pour des massacres. Les époux Tchewouskischcou sont passés par les armes. Les médias occidentaux sont tous tombés dans le piège de la désinformation. Allah y ndjina comme le disent ceux qui craignent pour leur pays. «Allah y ndjina» pour les régions arabophones, et «adhislekh Rabi thamourthenegh oua ghisvaath gkoul moussiva» pour les régions berbérophones.