Les syndicats autonomes affiliés à l'intersyndicale de la fonction publique, ont été conviés hier, à une journée d'information sur le nouveau Code du travail. Ils ont été les hôtes du ministre du Travail et de la Sécurité sociale Mohamed El-Ghazi dans une réunion de concertations et de négociations. Même si cette énième rencontre tutelle-syndicats a eu réellement lieu, et que les deux parties se sont réunies autour la même table pour faire le tour d'un ensemble de questions sociales, des solutions immédiates sont loin d'être atteintes. Aussi la nouvelle loi sur le travail, déjà promulguée, demeure le point chaud et la question la plus fâcheuse notamment son volet lié à la retraite. Néanmoins, la rencontre d'hier a été pour le ministre du secteur une nouvelle occasion pour réitérer l'appel au dialogue rappelant «l'importance et la primordialit » de ce dernier pour le règlement des situations de conflits. Un dialogue qui, selon le ministre, doit se poursuivre et être en permanence la solution à tous les problèmes possibles. A cet effet, la mission de coordination entre tutelle et syndicats dans le secteur du travail, a été confiée à l'inspecteur général au ministère. Pour leur part, et sans pour autant être très convaincus par la rencontre d'hier, puisqu'elle intervient, selon eux, après la promulgation de la loi, les syndicats autonomes ont de même bien accueilli l'initiative du ministère pour la poursuite et le maintien du dialogue. Il faut dire que cette rencontre, entre le ministère et les partenaires sociaux intervient à la veille de la mise en exécution d'un plan d'action pour un mouvement de protestation annoncée par l'intersyndicale de la fonction publique, dont la première action est prévue pour le 28 janvier en cours. Une colère et un mécontentement quant au nouveau Code du travail, dont le régime de retraite est au centre de ce mouvement devra se poursuivre. En effet, c'est en prévision de la mobilisation syndicale, le 28 du mois en cours, et sous instruction du Premier ministre, que le département de Mohamed El-Ghazi tente de prendre les devants à la quête d'un terrain d'entente avec les partenaires sociaux. Cela afin d'éviter tout évènement pouvant être investi par des parties «malveillantes» visant des atteintes à l'ordre public. C'est aussi, ce qui semble être expliqué par des services de sécurité ayant, selon des sources syndicales, plusieurs présidents de syndicats meneurs du mouvement. Une approche de la part des autorités voulant attirer l'attention des syndicalistes sur d'éventuels dangers sur la sécurité, pouvant émaner de telles actions de protestations qui investissent la rue. Notons qu'hier, en marge de la réunion et de la journée d'information sur le nouveau code du travail, Mohamed El-Ghazi a animé au siège de son département, une conférence de presse, au cours de laquelle il est revenu sur sa rencontre avec les syndicats, les grandes questions sociales et les nouveaux défis auxquels fait face le secteur du Travail et de la Sécurité sociale. En somme, et comme déjà indiqué, le ministre a souligné la nécessité de renforcer le dialogue social entre son département et les partenaires sociaux. Il dira : «J'invite les syndicats autonomes à améliorer le système de communication, et fortifier le dialogue entre nous, pour que nous puissions agir et interagir avec confiance, cerner les besoins et y répondre». Aussi, se disant prêt à aborder et débattre toutes les questions sociales sensibles, «vu la conjoncture économique actuelle», le ministre affirme qu'il est actuellement «impossible de résoudre certains problèmes liés au secteur du Travail et de la Sécurité sociale», a-t-il ajouté.