La Coordination espagnole des associations amies avec le Sahara Occidental (CEAS-Sahara) a exprimé «son indignation» après le refoulement par les autorités marocaines de la militante française Claude Mangin pour la cause sahraouie et épouse du prisonnier politique sahraoui Naama Asfari, empêchée d'entrer au Maroc. La Coordination espagnole des associations amies avec le Sahara Occidental a, dans un communiqué dont une copie a été transmise à l'APS, exprimé «son indignation». Elle a par ailleurs dénoncé «encore une fois , la violation du droit international par le gouvernement marocain en empêchant Claude Mangin de rendre visite à son mari, Naama Asfari , militant sahraoui pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, et défenseur des droits de l'Homme détenu actuellement dans une prison marocaine». Naama Asfari, ainsi que 23 autres militants sahraouis du groupe «Gdeim Izik», ou camp de la dignité, ont été jugés par un tribunal militaire marocain à des peines allant de 20 ans à la perpétuité, après le démantèlement violent du camp de Gdeim Izik en 2010, rappelle-t-on de même source. La Cour de cassation marocaine a annulé, le 27 juillet dernier, la condamnation prononcée par le tribunal militaire à l'encontre de 24 militants et défenseurs des droits de l'Homme sahraouis, arrêtés dans le cadre du démantèlement par la force par les militaires marocains du camp de Gdeim Izik. Leur procès a été prévu le 26 décembre dernier puis reporté à deux reprises en janvier puis au mois de mars prochain. Le refoulement de l'épouse de Naama Asfari, arrivée dimanche à l'aéroport de Casablanca pour rendre visite à son mari et gardée toute une nuit dans une pièce de l'aéroport pour finalement la contraindre à embarquer dans un avion pour Genève, a suscité de vives réactions de la part de plusieurs associations internationales qui ont dénoncé la violation du droit international par le Maroc. Claude Mangin a été refoulée, rappelle-t-on, une première fois le 16 octobre 2016.