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Un phénomène qui prend de l'ampleur et devient inquiétant
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 02 - 2017

Si l'Algérie n'est pas considérée comme un pays à risque pour les enfants (travail pénible, esclavage, servitude), il n'en demeure pas moins que le phénomène, sous toutes ses formes, prend de l'ampleur et devient inquiétant.
Le travail des enfants et ses pires formes, telles qu'elles sont définies par les conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT), nuisent à la santé des enfants, compromettent leur éducation et conduisent à d'autres formes d'exploitation et de maltraitance. L'Unicef n'est pas opposée au travail que les enfants peuvent effectuer chez eux, dans la ferme familiale ou dans une entreprise familiale, tant que ce travail ne nuit pas à leur santé et à leur bien-être et à condition qu'il ne les empêche pas d'aller à l'école et de profiter de leur enfance. Qu'en est-il chez nous ? Si l'Algérie n'est pas considérée comme un pays à risque pour les enfants (travail pénible, esclavage, servitude), il n'en demeure pas moins que le phénomène, sous toutes ses formes, prend de l'ampleur et devient inquiétant. À Tébessa, c'est le secteur des services (privé) où l'on constate le plus grand nombre d'enfants. Ils ne sont pas plus hauts que trois pommes et ils exercent déjà comme plongeurs dans les restaurants, les cafés et quelque fois aussi vendeurs d'objets hétéroclites, de sacs en plastique. Ils ne sont pas toujours propriétaires de la marchandise, mais souvent engagés par des commerçants anonymes qui leur remettent une maigre rémunération, après une journée de labeur, qui démarre à 7h et s'achève à 17h. C'est au marche central, lieu d'un des plus grands marchés populaires de la ville, que des enfants de différents âges proposent toutes sortes de marchandises. Vendeurs de serviettes en papier, serpillières, ustensiles, d'autres proposent aux passants des balances (pèse-personnes). Dans leur majorité, ils refusent de nous parler et évitent tous les contacts, ils savent qu'ils sont dans l'irrégularité. C'est peut-être par curiosité qu'autre chose. «Je ne suis pas toujours ici, je ne viens que les jours où je n'ai pas école, et je le fais pour aider ma mère, mon père ne vit pas avec nous. Mais je ne rapporte pas grand-chose à la maison. Je vais abandonner ce métier et rendre la marchandise à son propriétaire», nous dit Wassim du haut de ses 14 ans. Des vendeurs adultes qui nous observaient, nous expliquent qu'ils font de leur mieux, pour que les enfants arrêtent de travailler, car ils sont trop petits, mais une fois qu'ils ont goûté à l'argent et à une forme d'autonomie, ça devient presque impossible d'abandonner. Qui sont ces enfants, qui sont les employeurs anonymes, dont certains sont des hadjis respectables ? Quels sont les préjudices que risquent les enfants sans protection aucune ? Y a-t-il des moyens de leur offrir le minimum d'assistance ? Autant de questions qu'on se pose, quand on constate que dans la majorité des cas d'enfants illégalement employés, l'employeur profite de la situation précaire des familles de ces derniers qui ignorent totalement la réglementation du travail. A la Direction de l'action sociale (DAS), on nous apprend qu'il n'y pas un service pour la protection des enfants. Seul un jeune psychologue qui, sous le couvert de l'anonymat, nous confie qu'il reçoit les cas les plus désespérés. En plus d'être exploités par des employeurs sans scrupules, les enfants sont victimes de différents préjudices et harcèlements. À l'Inspection du travail, on joue la transparence. Le dossier concernant le travail des enfants avait déjà fait l'objet de débats et rencontres aussi bien régionales que nationales. Pour l'Inspection du travail, le dossier est à prendre très au sérieux et le plus vite possible. Il nous dit à ce sujet que «le code du travail, loi 90/11, article 140, est très clair. Hormis le cas d'un contrat d'apprentissage établi conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, tout recrutement d'un jeune travailleur n'ayant pas l'âge prévu par la loi est puni par une amende et en cas de récidive, par une peine de prison de 15 jours. Cependant, sur le terrain, dans la vie de chaque jour, notre travail n'est pas facile. Le silence, la complicité et autres pratiques ne nous facilitent pas la tâche. Le plus grand nombre de ces enfants travailleurs exercent dans les cafés et les restaurants.

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