L'hôtel des Oliviers ou El Khalifa est l'un des plus vieux contentieux immobilier dont le règlement s'est étalé dans le temps. Son apparition dés qu'on rentre Béjaïa, lui donne les allures d'un petit «El Aurassi» qui supplante magnifiquement tout le massif végétal des oliviers. Son état squelettique et d'abandon maintenu depuis plusieurs décennies l'ont promis davantage en un nid de délinquances plus que toute autre chose. Plusieurs fois son cas a été proposé en débats à l'APW et à aucun moment une solution n'ait été dégagée, même sa transformation en bloc administratif a été suggérés, en vain. Sa vente, du reste fort envisagée, n'a pas été concluante, lui permettant de garder son état fantomatique. Depuis novembre 2016, la décision des travaux d'extension a été autorisée sur ce site, l'entreprise qui y est chargée s'est affairée à réaliser un bloc de trois niveaux constituant d'une salle des fêtes en plus de deux sous-sols. Le chantier s'est avéré un véritable site d'archéologies romaines, autant que l'ex marché de la ville Philipe dont les travaux ont été arrêtés permettant que des fouilles soient entreprises, ce qui a du reste retardé les travaux. Ce n'est pas le cas de ce site dont les vestiges datant de l'époque romaine auraient été dissimulées et enfouies, ce qui attira l'ire des associations spécialisées, des citoyens, des élus, de la Direction de la culture... qui ont protesté face en ce chantier dénonce aussi bien pour son illégalité que pour ses méthodes. Le mouvement dénonce entre autre l'illégalité du permis de construire qui n'a pas impliqué, ni le bureau d'études et encore moins l'instance de la culture pour son approbation. Le constat de plusieurs dépassements de l'entreprise est avéré, notamment à travers l'effondrement de murs du lycée mitoyen, de l'abattage d'arbres centenaires...Ce sit-in citoyen dénonce, par ailleurs, cet extension qui met en cause la tranquillité jusque-là acquise des citoyens en ce lieu de rêve, appelé à être redéployé pour des fêtes et exige l'arrêt des travaux, l'implication de la Direction de la culture et le lancement des fouilles. L'association pour la sauvegarde du patrimoine première à s'enquérir de ce «massacre environnemental historique, archéologique» n'a ménagé aucun effort pour interpeller tous azimuts, en vue de sursoir à ce permis de construire. Nous ne sommes pas contre le développement, nous assure-t-on mais pas au détriment de la mémoire collective. Le contentieux qui grève «ce projet d'hôtel 4 étoile» n'est décidément pas près de finir, au grand dam d'une ville dont les palaces de cette envergure manquent à son patrimoine, mais comme le dit si bien l'association du patrimoine, il faut respecter la spécificité de cette ville que d'aucuns connaissent et reconnaissent la qualité de musée à ciel ouvert.