Abdelhamid Sadmi cet enfant de JS Azazga, commune d'Azazga, wilaya de Tizi-Ouzou, ne savait pas qu'en 2017 du haut de ses 56 ans et de ses 27 sélections en Equipe nationale, acquises entre 1984 et 87, qu'il allait être, ce 7 septembre 2017, l'homme fort de la JS Kabylie. Son histoire ressemble, presque à celles des joueurs qui ont veillé à ce que le football algérien soit une référence à l'échelle africaine. Cet acquis n'est autre que le fruit d'un travail d'entraîneurs nationaux qui portait la mention de : qualité exceptionnelle. Ils avaient su veiller au grain, faire comprendre le football, ses facettes, ses raisons d'exister et de jouer, la valeur des couleurs, développer l'esprit sportif, promouvoir la notion de respect dans la pratique sportive, valoriser les beaux gestes et les bonnes attitudes. Les règles du jeu et l'arbitrage : développer la pratique de l'arbitrage, transmettre la connaissance des règles du jeu, connaître et comprendre la sanction. La culture football : développer la connaissance du milieu footballistique, comprendre l'environnement institutionnel du club, appréhender la dimension collective de l'activité. Formation sportive du joueur, l'éducation, le respect et la défense des couleurs du club. Les joueurs et les entraîneurs que l'on cite aujourd'hui, nous amène à évoquer Mahieddine Khalef, qui estimait, déjà en 2005, que «les changements sont indispensables avec ou sans le président actuel». Il avait rappellé qu'il a toujours été aux côtés de la JSK quand celle-ci avait besoin de lui, comme au moment où Moh Cherif Hannachi lui avait demandé de donner un coup de main pendant la finale de la CAF». C'est lui qui avait, lors de la saison 1978-1979, injecté en équipe première, Hamid Sadmi alors qu'il n'avait que 17 ans. Remarqué pour son sérieux et par son souci d'être l'ami de tous, Hamid est convoqué le 11 mars 1984 pour faire ses premiers pas en Equipe nationale. Son premier test s'est fait lors du tournoi final de la Coupe d'Afrique des nations contre le Nigeria. Le sélectionneur le titularise, trois jours plus tard lors du match suivant contre le Cameroun en demi-finale, match lors duquel l'Algérie perd 5-4 aux tirs au but. Ses premières paroles, aux joueurs de la JSK, ressemblent à celles de ses débuts dans le football. Ceci semble plaire et motive à la fois les joueurs qui ont une mission à remplir sur les terrains. Gagner la confiance des supporters et répondre à la nouvelle direction par un comportement qui honorerait le club. La dernière victoire en est une première preuve. Celle d'avoir réussi à se racheter de leur premier échec concédé sur leur propre terrain, se racheter face à la formation de la JS Saoura (1-1). A Blida le discours tenu dans l'enceinte de l'hôtel et des vestiaires a eu ses effets positifs, une victoire (3-2) qui fait retrouver la confiance et le plaisir de jouer. Et le tandem technique kabyle Rahmouni-Moussouni jurent ne plus évoquer l'histoire Hannachi. L'appel de Sadmi a été nettement repris en chœur par les supporters en l'occurrence : «Laisser Hannachi tranquille et lui de laisser la JSK tranquille». Hannachi, s'est retiré en gentleman, il retire sa plainte et se positionne parmi les fervents supporters de ce club qu'il a géré. Une réussite pour Sadmi, qui calme le jeu et rassemble tout le monde autour des couleurs du club du Djurdjura. Et du coup, efface l'ère Hannachi, à qui il ne reste que de se satisfaire de sa qualité d'actionnaire, et encore, puisque ses plus fidèles collaborateurs avaient voté pour sa destitution le 7 août dernier. En attendant la signature du contrat avec l'homme d'affaires italien Cavallo Rocco, Hamid entame les démarches administratives pour régulariser sa situation afin qu'il soit reconnu officiellement par les instances sportives comme le président légitime de la JSK. Pour l'heure, il vient de démontrer que la relation joueurs et staff n'est pas une chose difficile, il suffit d'instaurer une discipline et bâtir une hiérarchie solide entre les différentes parties qui interviennent dans l'organisation de la gestion. Chacun a son poste et la machine ne peut que tourner au profit du football national. Un exemple à ne pas négliger.