Les ministres des Affaires étrangères, algérien, égyptien et tunisien, ont, dans une déclaration commune, exprimé, avant-hier, à Tunis, leur soutien au processus du règlement de la crise dans le cadre de l'accord politique libyen, en tant que cadre de la solution politique en Libye. C'était à l'issue des travaux de la réunion ministérielle tripartite (Algérie-Egypte-Tunisie) sur la Libye, tenue avant-hier à Tunis. Les trois ministres, Abdelkader Messahel (Algérie), Khemaies Jhinaoui (Tunisie) et Sameh Choukriout (Egypte), ont également convenu de poursuivre, régulièrement, la consultation tripartite, annonçant au passage la tenue, à Alger, de la prochaine réunion. Tous ont salué les efforts déployés par les autorités libyennes pour résoudre la crise des migrants clandestins, insistant sur la nécessité, s'agissant du phénomène de l'immigration, d'une approche globale de la communauté internationale. Une approche qui prend en considération les causes de ce phénomène lié au développement et au règlement des crises. Les trois ministres ont, en outre, réitéré leur attachement à l'unité, à la stabilité et à l'intégrité territoriale de la Libye, relevant que la solution politique doit être libyenne et émaner d'une volonté et d'un consensus de toutes les composantes du peuple libyen sans exclusivité ou discrimination. Ils ont également réitéré leur refus à toute intervention en Libye, à toute forme d'escalade ou tentative par une quelconque partie libyenne visant à saper le processus politique et souligné l'importance d'unifier l'ensemble des institutions nationales libyennes y compris l'Armée libyenne. Tout en mettant en garde contre la dégradation des conditions de vie du peuple libyen à cause de l'instabilité et la prolongation du processus politique, les trois ministres ont mis en avant l'importance d'assurer le service public au citoyen libyen et d'améliorer les conditions de son quotidien. Comme, ils ont convenu de continuer de favoriser la coordination sécuritaire entre les trois pays, en vue d'évaluer les menaces terroristes qui guettent la sécurité et la stabilité de la Libye et des trois pays voisins et de consolider l'échange d'informations, en outre de détecter le déplacement des éléments terroristes dans la région venant des zones de conflits. Sur un autre registre, les trois ministres, évoquant le communiqué émanant du Conseil de sécurité daté du 14 décembre en cours, concernant la situation en Libye, ont mis en avant le rôle et la responsabilité politique et juridique de l'ONU, organisme initiateur du dialogue politique libyen et qui assure le suivi de la mise en œuvre de ses dispositions et l'application de ses conclusions. Exhortant, au passage, l'ensemble des parties libyennes à privilégier l'intérêt national du peuple libyen et à favoriser le dialogue et le consensus permettant de mettre en œuvre le plan d'action pour la Libye, proposé par l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Ghassane Salame. Un plan d'action du Conseil de sécurité daté du 10 octobre 2017, proposant de mettre fin, le plus tôt possible, à la phase transitoire dans une ambiance pacifique. En concrétisant les échéances constitutionnelles et exécutives et en assurant un climat sécuritaire et politique favorable pour l'organisation des élections présidentielles et législatives. «Les ministres ont appelé toutes les parties à assumer leurs responsabilités pour réaliser toutes les échéances figurant dans l'accord politique».