Sous l'étiquette d'opérateur économique dont on ignore la source de richesse à son arrivée à Annaba fin 2011, BahaEddine Tliba a imposé par deux fois (2012/2017) son élection à l'Assemblée Populaire Nationale. Depuis il ne passe plus inaperçu. Avec la complicité de Abdelmadjid Sidi Saïd le patron de la centrale syndicale Ugta, il décidait du sort de tout syndicaliste et cadre dirigeant d'entreprise gênant. Fin 2017, il commettra le faux pas qu'il ne fallait pas. Il s'est impliqué dans des prérogatives politiques qui relèvent de la seule autorité du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Depuis, il passe d'humiliation en humiliation. La toute dernière porte sur les plates excuses publiquement exprimées faites au secrétaire général du Front de Libération Nationale Djamel Ould Abbès. Démarches apparemment insuffisantes puisque malgré ses «supplices», l'imposant député de Annaba active dans l'anonymat au plan local et national. On peut même dire qu'il a perdu du poids dans tous les domaines. Sa mise en quarantaine est un secret de polichinelle. Politiquement, il n'a plus le privilège d'occuper les places de choix lors des rendez-vous officiels. Economiquement, n'ayant plus d'appui, ses propositions de marché sont balayées. Même ses démarches par le chantage dont celles liées à la promotion professionnelle, ne sont plus efficaces. Ce qui rajoute un plus à ses problèmes financiers. Cette situation est aggravée par l'impatience de ses créanciers. Dans le lot, il y a ceux qui avaient versé des avances pour l'acquisition d'un logement auprès de l'une ou de l'autre de ses coopératives immobilières. Ils se font de plus en plus pressants. Pour l'heure, seule sa qualité de député permet à Tliba d'éviter des problèmes judiciaires. Il continue d'impressionner quelques-uns avec cette qualité et sa 4/4 blanche avec immatriculation spécifique bien mise en relief avec gyrophare. Il reste tout de même que ses apparitions officielles se font de plus en plus rares. Et, encore, là aussi ses mouvements sont strictement limités. De par sa mise en quarantaine politique, il ne peut s'afficher comme auparavant. Sa qualité de député ne lui sert pratiquement plus à rien. A chaque sortie les autorités lui montrent qu'il n'est pas le bienvenue. Son contrôle du monde syndical imposé les précédentes années grâce à la complaisance d'Abdelmadjid Sidi Saïd, lui a été supprimé. A ce niveau, également, Tliba BahaEddine poursuit sa descente aux enfers. Même si, pour l'heure, il a un allié en la personne du secrétaire général du syndicat de l'entreprise Mittal Algérie, rien ne dit que cette alliance se poursuivrait. A ce niveau, la décision du FLN de le suspendre de toute activité et de traduire l'interessé en commission de discipline du parti, a été bien accueillie. Telle est, en tout cas, l'interprétation à accorder à la fébrilité qui caractérise depuis quelques jours, l'Ugta de la wilaya d'Annaba. Kamel Fritah, le nouvel homme fort de cette structure à Annaba, a lancé une offensive pour objectif de reprendre les choses en main. Il s'agit d'abord d'écarter les syndicalistes proches de Tliba et de Tayeb Hmarnia et de relancer, ensuite, des cycles de formation des représentants des travailleurs. Ce qui devrait passer par la récupération du collège syndical Rizzi Amor. A cet effet, l'instance syndicale locale a relancé la procédure judiciaire. C'est à dire que sous l'impulsion de Kamel Fritah et son équipe, il est démontré qu'à l'Ugta, qui ne veut plus avoir à faire à ceux qui obéissaient au doigt et à l'œil à Tliba et Hmrania. La tendance est réelle de mettre un terme à l'activisme de ceux qui avaient pour seul objectif de briser l'élan des syndicalistes désireux défendre les intérêts des travailleurs. A l'Ugta d'Annaba, l'on ne veut entendre plus parler de syndicalisme avec pour soubassement un déficit total de politiques de prise en charge des travailleurs. Depuis son élection au secrétariat général de l'instance locale représentative des travailleurs, les membres de l'actuelle équipe affirment vouloir s'inspirer des expériences concluantes enregistrées dans plusieurs pays à travers le monde. Ainsi, il est question de relais à capitaliser en termes de savoir-faire et d'expériences syndicales. Tout concorde à dire que l'actuel secrétaire général du Syndicat de l'Ugta d'Annaba, veut faire entrer immédiatement dans ses droits, son institution en lui épargnant le triste spectacle de la soumission à des individus genre Tliba et consorts.