C'est aujourd'hui lundi 14 mai, que les Américains vont transférer leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem en application d'une décision du président Donald Trump. Initialement prévue pour 2019, le déménagement de l'ambassade américaine a été avancé pour que la cérémonie d'ouverture de la représentation diplomatique coïncide avec le 70ème anniversaire de la proclamation par l'ONU en 1948 de l'Etat d'Israël. Plusieurs délégations d'invités de haut rang sont arrivées pour participer au double événement, celui en suspend depuis la création de l'Etat juif, par le reste du monde refusant de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël, et la fête de sa création, à la suite du départ des Britanniques. Les mises en garde du monde entier n'ont rien modifié à la décision de Trump de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël. Donald Trump ouvre la voie à un nouvel embrasement de la région. Jérusalem est une ville symbole non seulement sur le plan spirituel, mais également sur le plan politique. Ben Gourion, ex-Premier ministre, ne voulait pas que Jérusalem devienne la capitale de l'Etat juif. Plusieurs analystes pensent dans leurs commentaires que Donald Trump joue avec le feu, et qu'il n'a pas conscience de ce qu'il fait. Il n'a pas de culture historique tonnent-ils. Trump serait très mal conseillé. Il y a dans cette option de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël une violation flagrante du droit international. Territorialement, une bonne partie de Jérusalem se trouve en Cisjordanie sous l'autorité du roi de Jordanie. Avant la guerre de 1967, les Israéliens n'avaient même pas accès au mur des lamentations. Cette agression diplomatique et cette violation du droit international va certainement raviver les positions extrémistes des deux camps. N'oublions pas que Netannyahou a été porté au pouvoir par les orthodoxes aux positions d'extrême droite ; ils ont toujours encouragés l'annexion de Jérusalem Est, du Golan, de la Cisjordanie, et du Sinaï en développant dans leurs discours les thèses d'une politique expansionniste. Quand au président des Etats-Unis d'Amérique, par cette décision qui réjouit les faucons israéliens et ses électeurs pour l'essentiel des adeptes de l'église anglicane qui ont toujours soutenu financièrement et politiquement l'Etat d'Israël, il y a lieu de croire que s'en est fini des pourparlers de paix en vue de permettre aux Palestiniens de créer leur propre Etat. Le parti-pris pour Israël est définitivement certifié. Trump, en définitive, n'a fait qu'appliquer la loi adoptée par le Congrès en 1995 définissant les conditions du transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv vers Jérusalem et à ce que cette ville soit reconnue comme capitale «éternelle», selon les souhaits des sionistes, par les USA.