Au niveau du marché de gros des fruits et légumes des Eucalyptus (Alger), le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a affirmé que «les produits sont disponibles en quantités suffisantes et une hausse des prix sera injustifiée en ce mois sacré», ajoutant que «les producteurs se sont engagés à assurer la marchandise à des prix raisonnables». Les inspecteurs du ministère du Commerce veilleront au respect de cet engagement sur le terrain. A cet effet, le ministre a estimé que le consommateur reste le principal acteur sur marché, insistant sur l'importance d'une consommation rationnelle, car la forte demande entrainera une hausse des prix. Ainsi, à l'occasion du Ramadhan, 159 marchés de proximité ont été ouverts avant-hier dernier, à travers l'ensemble du territoire national, en plus des marchés traditionnels, a annoncé M. Djellab, précisant que la capitale comptait à elle seule 9 marchés, dont ceux du 1er mai, Bab el Oued, Birtouta, Ouled-Fayet, Barraki, Bab-Ezzouar et les Eucalyptus. En plus de couvrir les besoins des citoyens à des prix raisonnables, les marchés inaugurés aujourd'hui à quelques jours du mois sacré permettront d'alléger la charge sur les marchés traditionnels et contribueront à la baisse des prix, selon le ministre. S'agissant de la valorisation des produits agricoles, le ministre a confirmé «un engouement» des investisseurs vers les industries manufacturières, et ce grâce à «la liste des produits interdits à l'importation et des avantages décidés par l'Etat dans ce domaine». Entre autre, le projet de loi sur la protection du consommateur et la répression des fraudes a été adopté hier, par le Conseil de la nation lors d'une session plénière tenue sous la présidence de Abdelkader Bensalah, président de cette institution parlementaire, et en présence du ministre du Commerce, Said Djellab. Ce texte, qui modifie et complète la loi de février 2009, relative à la protection du consommateur et de la répression des fraudes, encadre les conditions et les modalités d'application des dispositions relatives aux services après-vente et prévoit l'instauration du droit de rétraction pour toute vente de produits dans le cadre du contrat de consommation à l'instar des normes internationales. Aussi, à travers les contraintes rencontrées au niveau du contrôle aux frontières et pour éviter toute équivoque avec les autres secteurs chargés du contrôle, il a été procédé à la substitution de la mention «refus temporaire» par «admission temporaire», et ce, en apportant plus de précisions jugées nécessaires pour une interprétation claire de la loi au niveau de l'article 54 dont les dispositions encadrent les cas autorisés pour l'admission temporaire pour une mise en conformité du produit importé. A noter enfin que dans le cadre de la coordination intersectorielle pour la lutte contre la contrefaçon, un article est introduit portant sur les mesures conservatoires pouvant être opérées sur des produits suspectés de contrefaçon.