Les médecins résidents qui sont en mouvement de débrayage depuis plus de sept mois semblent faire marche-arrière par rapport à leur revendication niée à la suppression du service civil. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a réaffirmé, hier, dans un communiqué rendu public, qu'il n'a jamais était question de revendiquer la suppression du service civil, mais d'améliorer les conditions de travail notamment au Sud. «Il est indispensable de rappeler que ces milliers de médecins résidents ont soulevé l'importance de la mise en place de mesures incitatives, d'un plateau technique conséquent, ainsi qu'une amélioration des conditions socio-économiques du médecin au sein de ces régions, assurant une meilleure prise en charge du patient algérien, et ce, par la création d'un environnement favorable à l'exercice d'une médecine moderne et efficace», a expliqué la même source. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a rappelé que les protestataires avaient revendiqué l'abrogation du service civil, et le rendant facultatif, tout en fournissant un environnement favorable de travail. «Il est important de réaffirmé qu'en ces temps de développement de l'exercice de la médecine, le médecin résident algérien s'opposera à toute manœuvre touchant à la santé du citoyen algérien, et rappelle son engagement, corps et âme dans la participation à l'édification d'un système de santé puissant, garantissant la qualité, ainsi que la disponibilité des soins prodigués sur tout le territoire national», ajoute le (Camra). Il est à rappeler que le ministre de la Santé, Mokhtar Hasballaoui a indiqué dimanche le 27 mai, que le service civil est obligatoire et le restera. En marge de la présentation du projet de la loi sur la Santé, au Conseil de la nation, Mokhtar Hasballaoui a passé son message aux résidents qui avaient déclaré, la semaine passée, la reprise du service minimum à partir du 3 juin, «conditionnée par des négociations fructueuses avant cette date, un dénouement total de la situation serait envisageable en cas de propositions satisfaisantes». Dans son exposé devant les Sénateurs, le premier responsable du secteur de la santé a expliqué que «le service civile a pour objectif de réduire les disparités dans l'accès aux services de santé, de prévention et de soins dans les zones à faible couverture sanitaire. Par ailleurs, il a souligné que «l'Etat s'engage à garantir toutes les conditions matérielles, humaines et techniques pour que le service civile soit exercé dans les meilleures conditions. Pour rappel, le projet de loi relatif à la santé présenté, hier, devant les membres du Conseil de la nation, a été adopté en avril dernier par l'Assemblée populaire nationale (Apn). Ce projet de loi relatif à la santé vise à «réformer et moderniser le système national de santé, en tenant compte des profondes mutations ayant touché l'ensemble des activités de la vie politique, économique et sociale du pays», selon l'exposé des motifs de ce projet de loi.