Bounouh, l'enfant aimé de Bordj-Ménaiel, est parti au rythme de ya Bahr Ettoufane, du célèbre chanteur Boudjemaa El Ankiss. C'était un garçon aimable et très aimé, respecté et respectueux, jamais un mot déplacé, il ne savait que sourire, il adorait la mer, la pêche mais il préférait s'aventurer au large des côtes pour admirer la splendeur et la beauté de son Cap-Djinet. Dur est la vie lorsqu'on perd un être cher ! Mais partir en mer pour pêcher le poisson par un second jour de l'Aid El Fitr, cela est inadmissible et incompréhensible, mais que voulez vous, pour Bounouh de son vrai nom Naili Mohamed, c'est plus qu'une passion. Qui l'aurait cru qu'un jour, le sieur Naili Mohamed, à ne pas confondre avec l'hadj Naili Mohamed dit Sargene ( qui n'est autre que l'oncle paternel ) et Naili Mohamed frère de Amar Naili le gentleman Ménaili : de toutes les façons le prénom de Mohamed est répandu dans cette honorable famille bordjiénnne. Mais pour en revenir au vif du sujet, Naili Mohamed celui que l'on surnomme Bounouh était un symbole dans la ville de Bordj-Ménaiel de par sa gentillesse, sa bonté, sa modestie, sa simplicité, c'était un personnage atypique par son look d'avoir une petite barbe blanche qu'il trainait toujours avec lui, son intelligence et surtout son amour pour son travail : Bounouh était un bosseur, un travailleur infatigable qui aimait son boulot, il contribuait énormément à assumer la bonne marche du Bazar Moh Sargene, son oncle, et veillait à faire les emplettes en marchandise et dés que le boulot une fois terminé, il prenait la route de la mer car il adorait le bleu du ciel. C'est lui qui confectionnait les hameçons, les filets, les moulinets pour la chasse : il adorait cela. Cependant Bounouh a laissé un grand vide dans milieu ménaili étant donné qu'il était très aimé, un Mahboub comme on le dit dans le jargon dialectal arabe bien de chez nous, il est parti certes mais il demeure vivant dans l'esprit de chacun de nous : A Dieu nous appartenons, et à Lui nous retournons !