Le wali de Tizi Ouzou, Abdelhakim Chater, a estimé, hier dimanche, que la dégradation et l'aggravation de la situation des espaces sur le plan environnemental est essentiellement le fait de l'homme qui doit faire preuve de civisme et se préoccuper de la protection de son milieu. «La gestion de l'environnement et l'amélioration du cadre de vie du citoyen doivent être un des objectifs du programme d'action pour l'hygiène du milieu et le développement durable», a-t-il indiqué. S'exprimant lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la 6ème édition du concours Rabah Aissat, des villages les plus propres, M Chater a mis en avant l'importance de ce concours qui porte le nom d'un grand patriote, le regretté Rabah Aissat, ancien président de l'APW de Tizi Ouzou, assassiné le 12 Octobre 2006. «La wilaya de Tizi Ouzou a besoin de cette action pour protéger ses sites touristiques menacés par des décharges non contrôlées, des détritus qui jonchent les accotements, les oueds et les forêts, à tel point que la situation est devenue préoccupante», a observé M Chater. Considérant que la dégradation et l'aggravation de la situation des espaces sur le plan environnemental est essentiellement le fait de l'homme qui doit faire preuve de civisme et se préoccuper de la protection de son milieu. Pour M Chater, la santé des populations, la protection des ressources et le développement économique sont intimement liés et ne peuvent être envisagés séparément. «Certes, la protection de l'environnement exige des moyens, mais elle nécessite aussi l'adoption d'une démarche cohérente et la concertation de toutes les parties concernées», a-t-il poursuivi. Tout en rappelant les moyens, appréciables, mis à la disposition de la wilaya par les pouvoirs publics pour la résorption du problème lié à l'environnement qui préoccupe tout le pays, M Chater a relevé que le problème de l'environnement n'est pas encore résolu. «D'autres solutions devront être dégagées et les moyens disponibles redéployés afin de relever les défis. Nous devons relever ces défis en poursuivant activement nos efforts destinés à la sauvegarde de notre l'environnement» a-t-il suggéré. Pour sa part, le P/APW, Youcef Aouchiche, a mis en avant la dynamique citoyenne créée par ce concours autour de la protection de l'environnement et la préservation du patrimoine matériel et immatériel que recèlent nos beaux villages de la wilaya.»Ce concours vise à consolider davantage l'esprit solidaire et organisationnel qui anime et caractérise les communautés villageoises. Il se veut comme un instrument qui contribue au renforcement du lien social et l'adhésion citoyenne à l'éducation pour l'environnement», a-t-il dit. La protection de l'environnement, a observé le P/APW, nécessite un effort collectif, une démarche inclusive et participative. «La mobilisation de tous les acteurs et l'implication de la société civile sont une condition sine qua none pour rendre à notre wilaya son rayonnement», a-t-il indiqué, suggérant au passage, l'accompagnement des institutions déconcentrées de l'Etat et les collectivités locales pour «réaliser une meilleure performance environnementale», à travers la mise en place des mécanismes de concertation et de coordination et l'échange des priorités des expériences et l'initiation de projets communs dans le cadre d'une intercommunalité dynamique et agissante. Le village Azzemour Omeryem dans la localité de Tirmitine a décroché le premier prix, suivi d'Ait Said à Bouzeguène, Chebbaba à Bounouh, Megdoul à Tirmitine et Ait Mammar à Ait Bouaddou. Des enveloppes financières de l'ordre de 9, 7, 6 et 5 et 5 millions de DA leurs seront attribuées sous forme de subventions grevées d'affactation.