Qui l'aurait cru qu'un jour la JS Bordj Ménaïel, ce club mythique de la wilaya de Boumerdès chuterait lourdement dans les divisions inférieures par la faute d'hommes incompétents ? La JSBM, plus qu'un sigle ou un symbole, c'est tout un patrimoine collectif et une fierté pour la ville des Coquelicots ou plutôt du «Quinze et demie» qui a connu de grands footballeurs aujourd'hui disparus, à l'image des Tabet Ali, plus connu par Ali ‘el bondit' à cause des ses plongeons spectaculaires, de Amrous Amar, Ahmed, Omar, Hocine, Sadek et le regretté Tayeb du MCA. Sans oublier le cousin Essaid, Izem, Louanés dit Bouchebaâ, de Mouhouche Kader Hamadache, et fils Said, Hamid, des Tonkin Hocine et fils Mohamed, Youcef, Abdelkrim, Redouane, des Madene Slimane et freres Mohamed, Hacene, Louanés, M'hamed, les Ferhat Malik plus connus par Aziz et ses frères Wahab, El Hadi, Abdenour, les Agraniou Mohamed, Mohseghir, Abdenour et Malik, les Chaouchi Rachid et fils Samir et Fawzi, les Achouri Mouloud et Ali et fils, les Ait Cheikh, Derradji, Tayeb et Sadek, les Benabi rabah et djemaa, les Takdjerad Boualem, Salah (Chahid dont le stade porte le nom) et Hocine, les Kendel, les Aidir, les Zemour Sadek (ketchaoua) et Abderezak, les Mansouri Abdelmadjid et fils Mohamed, les Bouchanane amar, les Zai Rabah, les Matouk Abdelkader, les Ouriachi Yousef et son cousin Said, les Saidi Ali, Abderahmane et Abdenour et des centaines d'autres grands joueurs qui ont consacré les plus belles années de leurs vies pour cette grande formation footballistique. Les Coquelicots de Bordj-Ménaïel connaissent le purgatoire depuis 1996, les bas fonds des divisions inférieures dans une indifférence quasi-totale des uns et des autres et l'abandon des autorités locales et de la wilaya de Boumerdès. Qui l'aurait cru il y a quelques années lorsque ce club cher aux Ménaïlis et à Tahanouti Ali, Hamadache Saïd, Amrous Ali, Djouab Ramdane, Takdjerad Hocine, Miloudi Said, à Mohamadi hadj Moh Rabah (qui fut l'initiateur des accessions de la JSBM) sans oublier Achour el Annabi (plus connu par djib oua di) tenait la dragée haute à des équipes huppées de la première et deuxième division du football algérien : demandez-le à la JSK, l'USM Alger, le MC Alger, l'ES Sétif, le CS Constantine, le NAHussein-Dey, le CAB Bou Arreridj, l'USM Annaba, l'US Chaouia, le RC Kouba, la JSM Skikda, l'AS Khroub, la JS Djijel, l'USM el Harrach et la liste est encore longue ! Créée en 1932 si ce n'est plus, la Jeunesse Sportive de Bordj-Ménaïel (JSBM) a évolué pendant plusieurs saisons en division Nationale 1 où elle a eu le mérite et l'honneur de représenter l'Algérie dans une joute africaine celle de la CAF, elle a été finaliste de la Coupe d'Algérie en 1987 en affrontant l'USM el Harrach, le Club rétrograda en Division nationale deux, cela n'empêche qu'il se classa premier de son groupe, la JSBM fut privé d'accession parmi l'élite à cause de la nouvelle formule : elle accéda à la superdivision. Depuis, elle connut une chute vertigineuse jusqu'à atteindre la Division régionale deux (6e division) et a même frôlé la liquidation et la disparition pure et simple. Club phare de la ville, pour avoir donné des sensations et des satisfactions aux Ménaïlis, fierté de toute une population, l'équipe chère au boss dans laquelle s'alternaient à l'époque Ramdani Brahim, Agraniou Achour, Maouche Mohamed, Benzekri nour, Ouerdi Morad, Maroc Karim, Ferhat Malik, Tonkin Youssef dont les noms restent intimement liés, était une destination bien prisée par beaucoup de joueurs et entraîneurs de renom à l'instar des Guenoun Abdellah, Mechdal, Bouzemada, Zeggour, Meghrici, Kerraz, Boudhar,Lallili, Hamrani said, Belhadj, Ait el Hocine, Bousri, Amara, Rahmouni, Bentalaa, Izri, Cherfaoui, Termoul, Adjal, Doudane, Rahmani, Maatki, BenBouteldja, Bencheikha, pour ne citer que cela, pour ensuite devenir une quantité négligeable sur l'échiquier footballistique national. Repartir du bon pied, telles semblent être la devise et la philosophie de la jeune relève de joueurs afin de mener à bon port la JSBM qui, la saison dernière, a accédé en Division régionale une, et le meilleur est à venir s'exclament les supporters à qui veut bien l'entendre : la JSBM est un grand club, et les grands clubs ne meurent jamais. Actuellement la formation des Rouge et Noir occupe conjointement la première place de la Division régionale une, elle aspire grâce à l'aide de toute sa jeunesse à faire bouger les choses provoquant une liesse indescriptible à chaque rencontre de football, les supporters ménaïlis croient dur comme fer que la JSBM va redorer son blason terni dans les années à venir et pour cela, il faut l'aide de tout le monde : wali, président d'APW, collectivités locales. Pour la formation des Coquelicots dont la vraie place est en Division professionnelle une Mobilis, il faudrait que tous ensemble attelons pour atteindre cet objectif. La JSBM a réalisé une accession méritée et connaît une ascension rassurante pour les années à venir.