Des sections syndicales de l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) de plusieurs secteurs industriels et tertiaires relayées par un mouvement de protestation lancé via le réseau social Facebook, ont exprimé, hier, leur ras-le-bol général et leur mécontentement vis-à-vis de leurs conditions de travail. Plusieurs rassemblements ont été observés par les travailleurs affiliés à la Centrale syndicale UGTA dans plusieurs régions du pays pour réclamer des changements au sein de ladite Centrale et l'amélioration de leur cadre de travail. Les travailleurs-syndicalistes se sont mobilisés pour la deuxième fois en une semaine pour crier leur mécontentement et l'absence d'engagement concret de la part du Syndicat national pour défendre leurs droits d'exercer dans un cadre paisible et prospère. Contrairement au dernier rassemblement qui était plus au moins mitigé, le mouvement tenu hier à proximité du siège de l'UGTA, a été marqué par la participation de plusieurs autres sections syndicales de l'UGTA. Il s'agit entre autres de la section syndicale de l'Entreprise Nationale de l'Etablissement Public et de la Télévision (ENTV), de la Société Nationale des Transports Routiers (SNTR), de la Société Nationale du Véhicule Industriel (SNVI), de l'Education et de la santé… etc. Etant plus nombreux à ce rassemblement, les forces de l'ordre ont été présentes au lieu du rendez-vous pour encadrer le mouvement et éviter des dépassements. Cette fois-ci, les protestataires ont opté pour un ton plus au moins hostile pour revendiquer leurs droits. En colère, certains travailleurs ont plaidé pour «désavouer Abdelmadjid Sidi Said, président de l'UGTA et opérer des réformes profondes dans cette centrale ». Yacine S., travailleur dans une entreprise de service s'est dit prêt à «soutenir toute action visant à réformer et remodeler en profondeur l'activité de l'UGTA ». «Il est temps de remettre à niveau cette Centrale», a commenté Nadjim, également fonctionnaire et syndicaliste qui se dit «outré par les nouvelles positions et orientations politiques de la Centrale qui s'éloigne de son rôle principale». Un point de vue qu'ont partagé ses confrères qui criaient à la valorisation de la compétence nationale et la prise en charge de toutes les revendications formulées par les différentes sections syndicales. «Nous voulons donner un nouveau souffle à cette Centrale qui devrait accompagner le travailleur algérien, sans discréditation», s'est exclamé Rania, salariée, et qui n'a pas touché son salaire depuis plusieurs mois. Des cas extrêmes auxquels devraient s'intéresser la Centrale syndicale qui fait office de défenseur des droits des travailleurs. Après quelques heures de contestation, les travailleurs et représentants de différentes sections syndicales de l'UGTA se sont dispersés et se sont donnés un autre rendez-vous sans avancer la date ni le lieu.