Si aucun changement ne se produit d'ici à cette date, le 4 juillet 2019 sera le rendez-vous des élections présidentielles. En effet, le corps électoral a été bel et bien convoqué hier par le chef d'Etat par intérim Abdelkader Bensalah. Ce dernier, indique un communiqué de la présidence de la République rendu public hier, a signé mardi le décret présidentiel convoquant le corps électoral pour l'élection présidentielle. "Monsieur Abdelkader Bensalah, chef de l'Etat, a procédé le mardi 09 avril 2019, jour de sa prise de fonction, à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral à l'élection présidentielle fixée au jeudi 04 juillet 2019", précise la même source. Cette convocation intervient, souligne-t-on, le jour même de sa désignation officielle pour la gouvernance de la période de transition pour une durée de 90 jours comme le stipule l'article 102 de la Constitution. L'application du dit article est intervenue suite à la démission le 2 avril dernier de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika dont, autrement, le quatrième mandat aurait pris fin le 28 avril. Sa démission, faut-il le rappeler, a été annoncée quelques heures après deux importantes sorties médiatiques de personnalités influente, à savoir, l'ancien président Liamine Zeroual qui confirme une réunion officieuse avec l'ex-patron du DRS, le général Mohamed Médiène dit Toufik qui aurait proposé à Zeroual de gouverner la période transitoire et ce, en concertation avec le conseiller à la présidence, Saïd Bouteflika. Quelques heures plus tard, le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah,, vice-ministre de la défense, chef d'Etat-Major de l'ANP, convoque une réunion urgente de son département, conclue par la déclaration de l'impérative application immédiate de l'article 102 de la constitution. Une heure après, c'est Abdelaziz Bouteflika qui démissionne de son poste de président. Une démission imposant, entre autres, la désignation par les deux chambres parlementaire du président du conseil de la Nation pour le poste de chef d'Etat par intérim. Un premier pas pour une résolution pacifique de la crise politique mais qui ne semble pas, par la désignation de Bensalah, calmer la voix populaire qui continue à protester pour un « changement radical ». L'annonce de la date officielle des élections présidentielles calmera-t-elle les millions d'Algériens qui investissent la rue depuis le 22 février.