Le dialogue, qui est une valeur morale et civilisationnelle, est le moyen de règlement de toutes les crises. C'est le coordinateur de la Confédération des syndicats algériens (CSA), Lyes Merabet, qui l'a affirmé à l'occasion de la première rencontre de concertation des dynamiques de la société civile, des partis politiques et des personnalités nationales, qui s'est tenue samedi à Alger. Les participants à cette réunion- représentants de plusieurs partis, dont le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le parti de la liberté et de la justice (PLJ), le Mouvement El Bina, l'Union pour le changement et le progrès (UCP), le parti des Travailleurs (PT), le parti Ahd 54, le Front des forces socialistes (FFS), le parti Ennahdha, le parti Jil Jadid, le Front pour la justice et le développement (FJD) ainsi que des personnalités nationales- ont exprimé leur «attachement au dialogue et à l'unification des efforts pour parvenir, le plus rapidement possible, à une solution à la crise politique que connaît le pays». Intervenant lors des travaux de la rencontre, Lyès Merabet a précisé que cette réunion qui s'inscrit dans le cadre de la démarche de la Conférence nationale du 15 juin dernier, est le couronnement des rencontres marathoniennes nécessaires pour le rapprochement des vues dans le but de trouver une solution consensuelle à la crise politique que connait le pays. Il a tenu à souligner la conviction des participants de «l'importance de la communication et de la rencontre de toutes les initiatives afin de travailler sérieusement à rapprocher les vues et à recueillir les propositions pour une sortie de crise». Il a estimé que la société civile peut, aujourd'hui, avoir des instruments de soutien au «Hirak» populaire pacifique et le représenter en vue de faire renaitre l'espoir de parvenir à la solution idoine à la crise que vit notre pays. Pour Lyes Merabet, qui est également président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), cette initiative a été «positive» car elle a permis de concrétiser l'objectif de réunir toutes les parties autour d'une seule et même idée, à savoir «l'impératif d'aller de l'avant pour le règlement de la crise que traverse le pays». Il annonce l'adhésion d'autres partis à cet objectif. Abdelaziz Rahabi a affirmé que sa présence émane de sa volonté «d'aider toutes les initiatives, sans exception, afin de sortir de la crise et de l'impasse politique qui n'ont que trop duré», qualifiant cette rencontre «de prolongement de la plateforme de Ain Benian, à laquelle avait pris part la société civile». Concernant les conditions du dialogue, M. Rahabi a mis l'accent sur «l'impératif de mesures d'apaisement et de la mise en place d'une instance indépendante pour la surveillance des élections et la proclamation de leurs résultats». L'avocat Mustapha Bouchachi a, quant à lui, encouragé ce genre de rencontres qui sont, a-t-il dit, «rassembleuses de différentes parties», mettant en avant l'impératif que le pouvoir prenne en compte toutes les conclusions du dialogue et revendications du «Hirak» et de présenter de véritables garanties pour sortir de la crise». Pour le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) Saïd Salhi, cette initiative «s'inscrit dans le cadre du soutien au «Hirak» et se veut un signal de l'union du peuple algérien ce qui ouvrira la voie à une conférence nationale». Le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali, a proposé l'organisation d'une présidentielle comme solution à la sortie de crise, affirmant que «c'est là une conviction de son parti», ajoutant que cette élection doit être «complétée par un processus constituant» aboutissant à un référendum. De son côté, le président du FJD, Abdallah Djaballah, a indiqué que «sa participation à celle-ci est dictée par la une volonté de préservation des revendications du peuple». Dernièrement, lors d'une conférence de presse animée à l'issue de sa visite de travail dans la wilaya d'Ouargla, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Hassan Rabehi, a déclaré que le gouvernement cautionne et salue «toutes les initiatives en faveur de la démarche visant à mener le pays à bon port et à réunir les conditions permettant l'organisation d'une élection présidentielle à travers laquelle un président sera élu en toute souveraineté pour avoir les prérogatives de gérer le pays».