La nouvelle est tombée lundi soir. Le Conseil d'administration du MC Alger, réuni ce lundi, en session extraordinaire, a décidé de maintenir l'entraîneur français Bernard Casoni à son poste jusqu'à la fin de la phase aller du championnat de Ligue 1 professionnelle de football. C'est l'Agence officielle qui donne l'information. «Le conseil d'administration a décidé de renouveler sa confiance à l'entraîneur Bernard Casoni pour le reste de la phase aller du championnat. Un bilan sera dressé sur le parcours de l'équipe et on décidera ensuite de l'avenir du technicien français et de son staff technique» a déclaré Betrouni à l'APS. Entre-temps, Fouad Sakhri le Directeur général sportif, une dénomination que seul le MCA possède se trouvait à l'étranger pour négocier la venue d'un nouvel entraîneur, à savoir l'espagnol Vicario, alors qu'officiellement, Casoni est toujours en poste. Plusieurs noms ont été cités, l'Algérien Azzedine Aït Djoudi, les Marocains Rachid Taoussi et Badou Zaki. Sauf que personne ne peut, pour le moment, dégommer Bernard Casoni qui, selon les clauses du contrat qu'il a signé avec le Mouloudia, est dans ses droits. Comment ? Casoni et son staff ont signé un contrat d'objectif, à savoir terminer la saison sur le podium, une qualification à une compétition internationale, aller le plus loin en coupe d'Algérie et en coupe Arabe. C'est dire que pour le moment, le staff est dans son droit de terminer son travail, juridiquement parlant. Car les faire partir dès maintenant, vaudrait au MCA une très grosse dépense, sachant que le salaire de Casoni est d'environs 22 000 euros, celui des adjoints Malek et Gornouer, respectivement 10 000 et 5 000 euros. Et comme l'entraîneur français a signé un contrat de 2 ans avec les anciens dirigeants, Hireche et Ghrib, président du Conseil d'administration et Directeur général, Achour Betrouni et compagnie doivent attendre la fin du championnat pour résilier le contrat de Casoni, au cas ou les objectifs ne sont pas atteints, contre le paiement d'une indemnité, à savoir 3 mois de salaires. C'est dire qu'il est aujourd'hui compliqué de faire partir ce staff sans casser la tirelire, de par la faute des anciens dirigeants qui ont ramené cet entraîneur qui n'avait rien donné au MCA la saison précédente. Une perte de temps, et surtout d'argent, qui coûte au club le plus populaire d'Algérie. Comment avec toute cette masse financière qui est dégagée pour le club, aucun titre n'est remporté ? Il est tout à fait clair que le Doyen souffre depuis des années déjà d'une mauvaise gestion chronique, alors que l'entreprise qui possède ce club, à savoir Sonatrach, met le paquet, financièrement parlant, sans qu'il y ait un retour. Il y a beaucoup de gaspillage. Le temps est aujourd'hui venu pour jeter un coup d'œil sur les comptes du MCA comme il se fait dans d'autres secteurs. Beaucoup d'argent a circulé, on ne sait où ? Nous attendons toujours les résultats de l'audit commandé par la nouvelle direction. Qu'est-il ? Qui a intérêt a caché les conclusions de l'audit ? Pourquoi Sonatrach ne communique pas là-dessus ? Il y a anguille sous roche. On veut peut-être préserver les intérêts de certaines personnes ? Cela ne tourne pas rond au Mouloudia depuis un bon moment déjà. Aujourd'hui, on ne comprend pas quelles prérogatives a Fouad Sakhri qui se retrouve Directeur général sportif alors que nous ne connaissons que les postes de Directeur général ? Est-ce fait sciemment pour limiter les marges de manœuvres du DGS ? C'est possible. En attendant, le club perd de l'altitude. Alors qu'il était leader, il a connu une baisse de régime lors des trois dernières rencontres de championnat, où il n'a récolté qu'un seul point sur 9 possibles. Le comble, il se fait humilier à Bel-Abbès face à l'USMBA (3-1) pour le compte de la 13e journée du championnat de Ligue 1, alors que cette dernière a du mal à suivre le rythme avec une 9e place au classement. Ce qui est triste, c'est qu'au MCA, toutes les saisons se ressemblent. On fait des constats, mais rien n'est fait, concrètement, pour arranger ce qui doit l'être, à commencer par le mode de gestion. A ce rythme, le MCA n'aura rien en fin de saison…