Preuve à l'appui : le président du conseil d'administration s'est opposé fermement au départ de Bernard Casoni, l'entraîneur du MCA, qui, faut-il souligner, a été décrié de partout à la suite du revers essuyé à Bel-Abbès. Pourtant Sakhri a juré par tous les saints que l'entraîneur français n'allait pas faire long feu et que son départ sera scellé lors de la réunion du conseil d'administration de dimanche soir. Sakhri a essuyé un refus catégorique de la part de Betrouni quant à un changement au niveau de la barre technique. Une décision qui a énormément déplu à Sakhri qui ne sait plus à quel saint se vouer. Toujours est-il que les véritables raisons qui ont motivé la décision de Betrouni à maintenir Casoni sont d'ordre purement financier. En effet, un limogeage abusif coûterait les yeux de la tête à la trésorerie du Doyen déjà confronté à un problème de liquidités. Le Mouloudia devrait, en effet, payer rubis sur l'ongle pratiquement deux ans de salaire à l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille (25 000 euros mensuel). Et lorsqu'on sait que le budget de l'année est déjà consommé, le président du CP voudrait éviter une telle situation qui mettrait le club dans de beaux draps. On se rappelle que le déficit de la société SSPA/MCA avait atteint plus de 150 milliards de centimes. Ce déficit est dû notamment à une masse salariale pénalisante qui représente 80% (85 milliards de centimes) du budget de 2019, évalué à 123 milliards de centimes. Ce n'est pas tout dans la mesure où sur le contrat de Casoni, il a été mentionné noir sur blanc que le technicien étranger doit terminer le championnat sur le podium, faute de quoi, il sera éjecté de son poste avec trois mois d'indemnité de salaire. Pour le moment donc, le MCA est toujours sur le podium. Cependant, les deux parties ont convenu de se revoir à la fin de la phase aller pour faire le point, autrement dit si Casoni sera maintenu ou non. Ceci dit Betrouni a clairement signifié à Sakhri qu'en cas du départ de Casoni, son successeur ne sera pas l'entraîneur Vicario, comme cela a été proposé par Sakhri. C'est dire le froid «glacial» qui règne entre les deux hommes. Il n'est un secret pour personne que Betrouni et Sakhri ne sont pas en odeur de sainteté. Le bras de fer a été engagé depuis plusieurs mois entre Sakhri, responsable du volet sportif, et Betrouni, président du conseil d'administration de la SSPA/MCA, dont le propriétaire n'est autre que Sonatrach. L'origine du conflit est d'ordre organisationnel. Il s'agit d'un problème de prérogatives. Sakhri avait constaté que son rôle est limité, lui qui réclame son installation comme directeur général de la SSPA/MCA. Se limitant seulement à gérer l'équipe première et les jeunes catégories, ce responsable mouloudéen n'a même pas la prérogative de prendre des décisions, encore moins signer des documents, à l'exception des contrats des joueurs. De son côté, le président du conseil d'administration, Betrouni, ne compte pas changer l'organigramme actuel du MCA mis en place par Sonatrach. Ce qui a créé une tension entre les deux hommes.