Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Dr Said Ayachi a affirmé, hier dimanche, que la rue marocaine et une partie de la classe politique marocaine rejettent la normalisation avec l'entité sioniste et s'opposent, fermement, à la position de Mohammed VI, qui a vendu la cause palestinienne en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental. «L'accord de honte que le régime marocain a accepté en s'engageant dans la voie de la normalisation avec l'entité sioniste en échange de l'obtention de la reconnaissance du président américain sortant de sa souveraineté illégale sur le Sahara occidental est considéré comme un accord commercial aux dépens des peuples sahraoui et palestinien», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne dont il était l'invité de l'émission «La matinale», Dr Said Ayachi a fait savoir que cet accord est incompatible avec la charte des Nations unies pour le règlement pacifique des différends qui reconnait le peuple sahraoui et son droit à autodétermination. «La décision du président sortant américain, Donald Trump, viole le droit international et fait obstacle au travail des Nations unies pour trouver une solution juste au problème du peuple sahraoui», a fait savoir le président du CNASPS, faisant observer que le soutien, illégal, de Trump ne changera pas la position des Nations unies et la position de la nouvelle administration américaine. «Le Sahara occidental n'est pas marocain et ne le sera jamais !». La région du Sahara occidental, a fait remarquer Dr Said Ayachi, est codifiée dans la Charte des Nations unies en tant que région non-autonome et que toutes les régions coloniales ont le droit de bénéficier d'un référendum sur l'autodétermination conformément aux règles du droit international. «Le Maroc a peur du référendum qui exprimera la volonté du peuple sahraoui, qui conduira à l'indépendance du Sahara occidental», a poursuivi le président du CNASPS, réitérant, à l'occasion, la position, constante, de l'Algérie dans son soutien, inaliénable, au peuple sahraoui, face au colonisateur marocain avec le soutien «hypocrite» de la France et de l'Espagne. Revenant sur les déclarations du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avant-hier samedi, sur cette normalisation, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui les a qualifiées de juste. Notamment, a-t-il dit, lorsqu'il a souligné que «cet accord permettra la présence de l'entité sioniste à nos frontières, ce qui nous oblige à être plus vigilants» face à cette menace.