«Il faut aller très vite pour vacciner au moins 15 millions de personnes d'ici la fin de l'année, d'autant plus que le vaccin est disponible en quantités suffisantes », a déclaré, hier lundi, le Dr Fawzi Derrar, directeur général de l'Institut Pasteur (IPA). S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le Dr Fawzi Derrar a estimé que « l'Algérie se rapproche de plus en plus de l'immunité collective qui reste notre objectif majeur », a-t-il affirmé, ajoutant qu'«au moins 50% de la population doit être vaccinée avant la rentré sociale». Au sujet de la disponibilité du vaccin, le DG de l'IPA a indiqué que l'Algérie disposera d'un stock de neuf (09) millions de doses d'ici le 30 août prochain. « Une réflexion est en cours au niveau du comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19 au sujet de la vaccination des plus jeunes, les enfants notamment avec la rentrée scolaire qui arrive », a encore indiqué le Dr Fawzi Derrar, « surtout que les enfants sont un vecteur principal de transmission du virus », a-t-il ajouté. «Même si la priorité est donnée aux sujets à risque, c'est-à-dire les personnes âgées et les malades chroniques, une réflexion est bel et bien engagée sur la stratégie à adopter pour la vaccination des enfants entre 12 et 17 ans afin d'arriver à une immunité collective satisfaisante », a expliqué l'invité de la Radio, selon lequel le « schéma organisationnel en matière de vaccination sera réajusté au fur et à mesure afin de mobiliser la ressource humaine et vacciner le plus grand nombre de sujets le plus rapidement possible, surtout dans les grandes villes du pays », a-t-il souligné. Insistant sur la nécessité de maintenir les gestes barrières en attendant que l'immunité collective s'installe, le Dr Fawzi Derrar a révélé que 92% des contaminations sont dues au variant Delta. Au sujet de la sécurité sanitaire et la stratégie adoptée, le DG de l'IPA a expliqué que « bientôt le monde sera divisé en deux : les vaccinés et les non-vaccinés, ce qui inquiète les experts de l'OMS qui parlent d'une autre pandémie des non-vaccinés qui risque de frapper beaucoup de pays », a-t-il expliqué. « Il faut absolument agir en amont, c'est-à-dire vacciner plus vite et en grand nombre pour soulager les structures hospitalières », a encore martelé le DG de l'IPA, insistant sur le fait que 90% des personnes décédées n'étaient pas vaccinées. « Malgré l'instruction du ministère de la Santé, il est inadmissible que certains exigent un test PCR ou sérologique avant la vaccination », s'est révolté le Dr Fawzi Derrar.