L'armée sioniste voit le Hamas partout à Ghaza, dans les écoles qu'elle bombarde mais aussi dans les bureaux des médias internationaux. Hier, c'est un immeuble d'une dizaine d'étages abritant les locaux de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera et l'agence de presse américaine Associated Press (AP) qui a été ciblé par l'armée sioniste prétexte qu'il abritait des moyens de renseignement militaire du Hamas et des bureaux de médias civils, derrière lesquels le Hamas se cachait. L'immeuble s'est effondré après avoir été touché par les missiles de l'armée sioniste. Plus grave, dans le registre des crimes commis par l'armée sioniste, dix membres d'une famille palestinienne ont été tués dans la matinée d'hier, lors d'une frappe militaire à l'Ouest de Ghaza, huit enfants et deux femmes qui se trouvaient dans leur immeuble de trois étages situé dans le camp de réfugiés Al Shati, selon les sources paramédicales à Ghaza. En riposte, la branche militaire du Hamas, les brigades Al-Qassam, a annoncé avoir lancé des dizaines de roquettes sur Tel-Aviv. Hier matin, les sources palestiniennes ont fait état de près de 130 morts Palestiniens qui ont été assassinés par l'armée et la police de l'entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés et à Ghaza en quatre jours. En Cisjordanie, occupée par le régime sioniste depuis plus de 50 ans, les agressions contre les civils palestiniens ont été très violents avec 11 Palestiniens tués, la plupart par des balles réelles tirées par les soldats israéliens, et plus de 150 blessés, selon les autorités palestiniennes. «On n'a pas vu des affrontements et des manifestations (de cette ampleur) depuis la deuxième Intifada», le soulèvement palestinien de 2000 à 2005, a déclaré un responsable palestinien. «Ce serait une honte de ne rien faire quand on voit ce qu'il se passe à Ghaza, si nos dirigeants ne font rien, nous devons faire quelque chose», a déclaré un manifestant de 21 ans, à Al-Bireh près de Ramallah. Une manifestation de soutien aux Palestiniens a eu lieu hier après-midi à Paris, dans le quartier de Barbès. Les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser la manifestation. La menace d'expulsion de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est au profit de colons juifs s'est heurtée au refus palestinien. La répression engagée par l'armée sioniste sur l'Esplanade des Mosquées n'est pas venue à bout de la résistance des Palestiniens qui s'est étendue à la bande de Ghaza. L'ambassade de Palestine en Algérie avait affirmé que ce qui se passe est une nouvelle forme d'agression par consensus national sioniste.