La population témouchentoise a perdu hier M. Bellal Mohamed, dit «Habri», à l'âge de 86 ans, après avoir exercé la fonction libérale d'écrivain public depuis l'indépendance, soit plus de 59 ans de travail. Il est considéré comme le plus ancien et plus vieux écrivain public d'Algérie. Né en 1935 dans le quartier populaire de Moulay Mustapha, très connu à Graba de Ain Témouchent durant la sinistre période de la colonisation française. Suite à un accident, il a perdu ses deux membres supérieurs, dès les premières années de l'enfance, causé par l'électrocution. Privé de ses mains, il a suivi des études primaires qui lui permettront plus tard d'exercer la fonction libérale d'écrivain public. Ayant son bureau au centre de Aïn Témouchent, il a offert des emplois permanents à un nombre considérable de chargés de famille. Grâce à sa sagesse et son intelligence, en outre de l'écriture publique, il administrait des conseils administratifs, juridiques, il solutionnait les problèmes de familles. Très respecté par la population de la wilaya de Aïn Témouchent et des wilayas limitrophes, Bellal Mohamed est parti a jamais avec sa bibliothèque sociale.