Intervenant lors de la cérémonie d'installation de M. Taher Mamouni dans ses fonctions de premier président de la Cour suprême, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi a indiqué la poursuite des travaux portant révision des deux lois organiques relatives au Conseil supérieur et au statut de la Magistrature, de façon à permettre l'installation du Conseil «obligatoirement» avant la fin de l'année. M. Tabi a précisé que la dernière révision constitutionnelle avait accordé à la Cour suprême «une place de choix», en conférant de nouvelles prérogatives à son premier président, également vice-président du Conseil supérieur de la magistrature, ajoutant que «des travaux sont en cours en vue de compléter l'arsenal juridique nécessaire à l'aboutissement du processus d'indépendance de la justice. Il s'agit de la révision des deux lois organiques relatives, respectivement, au Conseil supérieur et au statut de la Magistrature, conformément aux nouvelles dispositions constitutionnelles, afin de les présenter, le plus tôt possible, devant le Parlement». A cette occasion, le ministre a affirmé que la désignation du premier président de la Cour suprême s'inscrivait dans le cadre de «la nouvelle dynamique» enclenchée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, laquelle vise à «doter les établissements importants de compétences nécessaires afin d'opérer la rupture avec la médiocrité et les anciennes pratiques de gestion. Il a en outre, indiqué que la Constitution avait souligné «le rôle de la magistrature dans la garantie des droits et des libertés et la protection de la société», ajoutant qu'afin de lui permettre de concilier la préservation des libertés et de l'ordre public, «les nouvelles dispositions constitutionnelles ont renforcé les prérogatives de la magistrature à travers le renforcement du rôle du Conseil supérieur de la magistrature et de l'indépendance de la justice». Pour sa part, M. Mamouni a fait part, au terme de son installation, de ses remerciements et de sa gratitude pour «la confiance» placée par le président de la République en sa personne, ajoutant que «cette responsabilité vient à une étape sensible alors que l'Algérie franchit des pas géants, en vue de remettre le pays sur les bons rails, à travers le renouvellement de toutes les institutions de l'Etat, conformément aux exigences du peuple». A la même occasion, le premier responsable de la Cour suprême a demandé à tous de «fournir davantage d'efforts, unir les rangs, respecter la déontologie du métier et placer parmi leurs priorités, la concrétisation d'un seul objectif, à savoir la justice et l'équité».