C'est une tradition bien ancrée : après chaque pluie, le ministère chargé des Ressources en eau comptabilise le gain en eau dans les barrages et donne leurs taux de remplissage. Les dernières pluies qui se sont abattues au cours de la période comprise entre le 5 et le 10 novembre, sur plusieurs régions du pays, ont permis d'emmagasiner dans les barrages du territoire national un volume d'eau qui a atteint 143 millions de mètres cubes, a indiqué dimanche le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, dans une déclaration à la presse, à l'issue de la signature d'une convention-cadre concernant la coopération dans les domaines de la formation, de la recherche et du développement technologique avec le secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le taux de remplissage des barrages à travers le territoire national «a atteint 33%, surtout après les dernières précipitations», a-t-il ajouté. A titre de comparaison, en janvier 2003, le taux de remplissage des barrages dépassait 47 %, alors qu'à la même période, en janvier 2002, il était de 38 %. En avril 2003, les barrages sont remplis en moyenne à près de 59%. Le taux de remplissage actuel, 33%, est donc loin d'être satisfaisant. L'envasement des barrages leur fait perdre des capacités de remplissage qui atteignent plusieurs centaines de millions de mètres cubes. Karim Hasni a fait savoir que son département ministériel «compte actuellement sur les eaux souterraines en attendant le lancement des stations de dessalement d'eau comme alternative aux barrages». Cette mesure est «en vigueur notamment dans la capitale où trois stations de dessalement d'eau sont en cours de réalisation dans la partie Est», a-t-il ajouté, annonçant la réception de ces stations «l'été prochain». La veille, devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat du projet de loi de Finances (PLF) 2022. Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a annoncé que son secteur comptait porter les capacités de stockage des barrages à 9 milliards de mètres cubes à court terme. Cet objectif sera atteint après le parachèvement des travaux de réalisation de cinq nouveaux barrages qui porteront le nombre total de barrages à 85, a-t-il précisé. Les services des ressources en eau ont, en parallèle, lancé plusieurs opérations de dévasement de barrages pour augmenter leurs capacités de stockage, a-t-il ajouté. Concernant les eaux souterraines, le premier responsable du secteur a rappelé que l'Algérie compte 281.000 forages produisant 6,6 milliards de mètres cubes par an.