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Les cinq conditions pour un développement durable en Algérie
Une analyse objective du rapport du 26 octobre 2023 de la Banque mondiale
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 10 - 2023

Sans autosatisfaction, ni dénigrement, en toute objectivité, toute analyse doit prendre en intégralité un rapport et ne pas le commenter partiellement et c'est ce que j'ai pu malheureusement constater induisant en erreur tant les autorités du pays que l'opinion publique, ne devant pas reproduire les erreurs du passé.
Selon ce rapport, l'Algérie a le potentiel de diversifier son économie, de réduire sa dépendance à l'égard des importations, d'augmenter ses exportations hors hydrocarbures tout en créant des emplois durables l'objectif étant de dynamiser l'offre et la maîtrise des importations, tout en évitant les pénuries et la paralysie de l'appareil productif. Cependant, l'ensemble des indicateurs macro financiers et macro économiques ayant des incidences sur le taux de croissance, l'inflation et le taux de chômage dans le rapport de la Banque mondiale du 26 octobre 2023 sur la situation et les perspectives de l'économie algérienne mondiale dépendent de de cinq (5) hypothèses fondamentales interdépendantes, sinon les résultats prévus entre 2024 et 2025 ne seront pas atteints ( notre interview à Radio Algérie internationale le 29 octobre 2023)
1.-Le constat du rapport de la Banque mondiale
Ce rapport note, après une année 2020 marquée par une croissance négative de moins 5,1% pour cent, en raison de la pandémie de Covid-19, l'Algérie a amélioré ses indicateurs financiers. Ainsi, nous avons une évolution positive des réserves de change qui s'élèveront selon le gouvernement fin 2023 à 73 milliards de dollars et 82/83 milliards de dollars y compris les réserves d'or, 173 tonnes) et les DTS déposés au FMI et selon le rapport de la BM , les réserves de change ont atteint 68,8 G$ US, soit 17,2 mois d'importations, en juin 2023, contre 61,7 G$ US à la fin-2022, soit 15,9 mois d'importations de biens et de services. Cependant, le compte courant devrait passer d'un excédent record de 9,8 % du PIB en 2022 à 2,8 % en 2023, avant d'atteindre 1,4 % en 2024 et 0,5 % du PIB en 2025. Selon le rapport, comme le dinar a suivi une trajectoire similaire par rapport aux monnaies utilisées avec ses principaux partenaires commerciaux (dollar américain, euro, yuan), les taux de change effectifs nominaux et réels (pondérés en fonction des échanges) se sont également renforcés au second semestre 2022, avant de se stabiliser au second semestre 2023. Sous l'effet de la baisse des recettes d'hydrocarbures par rapport à 2022, et de l'augmentation des dépenses, le déficit budgétaire devrait se creuser en 2023 et 2024 où nous avons assisté à une augmentation de 2,9 % du PIB en 2022 à 6,8 % en 2023 et 8,9% en 2024 et le ratio de la dette publique au PIB augmenterait de 5 points de pourcentage du PIB entre 2023 et 2025, pour atteindre 60,2 % du PIB en 2025. La croissance du crédit au secteur privé est restée modérée, tandis que la croissance du crédit aux entreprises publiques s'est légèrement accélérée.
La croissance du PIB réel s'est établie à 3,4% en 2021 à 3,2% et étant prévu de 2,5% en 2023 avec un impact sur le taux de chômage plus de 14% en 2023. Pour 2024, il est prévu un taux de croissance du PIB de 2,5% pour 2024 dont le montant est estimé à 234 milliards de dollars en 2024, contre 216,4 milliards en 2023 ( le gouvernement l'ayant estimé à 233 milliards de dollars en 2023, donc une différence de 17 milliards de dollars ) et une prévision de 245 milliards de dollars en 2025. Pour la BM, l'inflation est restée à un niveau élevé, ayant atteint 9,7 % sur les huit premiers mois de 2023, celle des produits alimentaires 14,0 %, avec une moyenne de 9% pour 2023.
2.-Les cinq conditions selon la Banque mondiale pour atteinte les objectifs du développement 2024/2025
Premièrement, des efforts soutenus sont nécessaires pour améliorer l'environnement des affaires et attirer les investissements condition d'une croissance durable et faire baisser le taus de chômage où la performance et à la résilience de l'économie algérienne est tributaire de profondes réformes dont celles des institutions par une lutte contre la bureaucratie et la corruption, une politique des subventions ciblées intimement liée à l'intégration de la sphère informelle (renvoyant à la dualité de de la cotation du dinar) au sien de la sphère réelle supposant un système d'information fiable en temps réel ; la réforme du marché de l'emploi (une nouvelle politique de l'éducation fondée sur la qualité collant à l'environnement et améliorer le cadre de la recherche pour éviter l'exode des cerveaux ) ; la réforme du système financier dans toute sa composante ( banques, fiscalité, douane, domaine) et de l'épineux problème du foncier avec toutes utilités . Deuxièmement, les facteurs géostratégiques et économiques mondiaux du fait à la fois de l'évolution de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, de la résurgence des conflits au Moyen-Orient et de l'incertitude de la croissance de l'économie mondiale influent sur le cours des hydrocarbures dont l'Algérie dépend fortement car la majeure partie des exportations en devises, plus de 95% provient de cette rente avec des prix fluctuants qui échappent à la décision interne, soit à la hausse, soit à la baisse. Troisièmement, l'Algérie pays semi-aride, l'économie algérienne dépend fortement d' un retour à la normale de la pluviométrie après trois années de sécheresse .
Quatrièmement, lié au facteur précédent, les impacts du réchauffement climatique avec des catastrophes naturelles qui font peser sur la croissance et le développement de l'Algérie, notamment sur l'agriculture avec l'augmentation de la facture alimentaire et les tensions sur l'eau douce Cinquièmement, l'inflation devrait progressivement reculer en 2024 et 2025,mais sous réserve de la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires prudentes et que les précipitations se rétablissent, favorisant la production agricole..
En conclusion, la puissance d'une Nation dans le relations internationales, n'existant pas de sentiments mais que des intérêts, se mesurant à son poids économique ( cas de la Chine), le temps ne se rattrapant jamais en économie, en dynamique , toute Nation qui n'avance pas recule forcément, en fonction des mutations géostratégiques et économiques (transition énergétique et numérique) au sein d'un monde en devenir multipolaire, l'Algérie a toutes les potentialités pour devenir un acteur actif au sein des espaces euro méditerranéens et africains , son espace naturel et avoir une croissance forte de 8/9% pour absorber le flux additionnel de demande d'emplois de 350000/400.000/an qui s'ajoute au taux de chômage actuel, sous réserve de profondes réformes.
Abderrahmane Mebtoul
Pr des Universités


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