Dans le cadre de la présentation du Projet de loi de Finances (PLF) pour l'année 2024, le ministre des Finances, Laâziz Faid a révélé et assuré à la fois, hier et devant les sénateurs du Conseil de la Nation, que le Fonds national d'investissement, le FNI, ainsi que les Banques publiques, financeront le projet intégré de phosphate à l'ordre de 126,2 milliards de dinars et 285,27 milliards de dinars pour le projet Gara Djebilet.Hier et lors d'une séance plénière tenue au siège du Conseil de la Nation à Alger, consacrée à la présentation du PLF 2024 et face aux nombreuses questions posées par les membres du Conseil de la Nation, le premier responsable de la politique financière et monétaire du pays a fait état d'un montant global estimé à 2.894,58 milliards de dinars dédié aux dépenses d'investissement au titre des licences d'engagement et d'une autre grande valeur à l'ordre de 2.809, 36 milliards de dinars au titre des crédits de paiement, « le tout est estimé à 15.275,28 milliards de dinars, soit 18% au total de crédits financiers, voire d'affectations prévues par le budget de l'Etat pour l'année 2024 », a révélé Laâziz Faid devant les membres de Sénat avant d'ajouter que « cela garantira et soutiendra à la fois une contribution permanente à la demande publique et à la dynamique économique nationale, outre la création des postes d'emploi », a assuré et rassuré, hier, le ministre des Finances. Sur le plan des projets d'investissement gelés, Laâziz Faid a indiqué que ses services financiers qui relèvent de son département ministériel ont dénombré, à la fin du mois de décembre 2022, « 4,779 projets au titre des programmes centralisés et décentralisés avec une licence, voire une autorisation d'engagement estimée à 3.373 milliards de dinars », a-t-il précisé. Evoquant la manne financière du pays, le ministre des Finances a estimé que la mutation positive des ressources financières a permis la levée du gel des projets à priorité sectorielle ou régionale, « avec une enveloppe financière estimée à 1.806 milliards de dinars, ce qui représente 54% du total des programmes gelés », selon les estimations du gestionnaire de la politique financière. Abordant la problématique du marché informel des devises durant son exposé, Laâziz Faid a déclaré que « son éradication reste un défi considérable nécessitant la combinaison des efforts, d'une manière progressive et au niveau de tous les plans, dont le but de récupérer la masse monétaire qui circule sur le circuit informel », tout en signalant l'importance d'opérer « la réforme bancaire et financière pour atteindre cet objectif », dira le ministre des Finances. Sur ce sillage et selon ce dernier « les réformes engagées par le département ministériel visent l'amélioration de certains aspects, dont le recours à la technologie pour la promotion des métiers bancaires », a-t-il affirmé, estimant que le développement réalisé à ce jour demeure insuffisant compte tenu des capacités dont disposent les banques publiques et les besoins du marché local », a-t-il mentionné. D'autre part, et en réponse à une question posée par un sénateur relative au bilan des mesures prises par son département ministériel pour la contribution et la diminution de l'impact économique de la crise sanitaire du Covid-19, notamment sur les opérateurs économiques, le ministre a indiqué que « les mesures prises par la Banque d'Algérie et les banques présentes sur le marché national entre mars 2020 et mars 2022, ont permis le traitement d'un très grand nombre de demandes de report ou de prolongation d'échéance de la part des clients tant du secteur public que privé », a fait observer le ministre des Finances. « Ces procédures portent sur 5.139 dossiers pour un montant total de 807 milliards de dinars, dont 261 dossiers relatifs aux entreprises publiques pour un montant estimé à 448 milliards de dinars et 3.432 autres dossiers concernaient des entreprises privées, pour un montant de 356 milliards de dinars et 1.446 dossiers concernaient des particuliers, pour un montant de 3 milliards de dinars », a clarifié le ministre des Finances lors de son intervention, hier, à la séance plénière au Conseil de la Nation. Par ailleurs, et à l'issue de la séance plénière, le ministre a déclaré à la presse nationale que la mise en œuvre effective du dossier de réforme de la subvention de l'Etat est essentiellement liée à l'installation de la commission nationale chargée de ce dossier, « cette commission nationale est composée des ministères concernés, d'experts économiques et d'organisations professionnelles », a conclut Laâziz Faid. Sofiane Abi