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La Françafrique et les demi-vérités de Gilles Kepel (II)
Une certaine idée de la France
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 01 - 2024

En 1980, à partir d'un port du sud de l'Italie, vers « l'Orient compliqué », vogue un jeune diplômé en philosophie resté par marqué par son échec au concours de la rue d'Ulm. En 1941, le général de Gaulle abordait « l'Orient compliqué » avec des « idées simples ». Mais il se « faisait certaine idée de la France».
Ces derniers lui ont tenu, à Ménilmontant (le quartier de son enfance, rappelle-t-il, pour faire « peuple »), un discours « d'Arabes pour Français », dans un français aussi approximatif que ses suppositions sur le « communautarisme » et sur le « fondamentalisme ». Après une mésaventure, due à son amateurisme, à la mosquée Ad Ada'wa du 19e arrondissement, il eut recours à des informateurs indigènes qui simulaient une piété soudaine et prirent le chemin de la mosquée. Après le « que Dieu agrée ta prière », ils invitaient généreusement les suspects à s'attabler avec eux dans un café jusqu'à la prière du milieu de l'après-midi. On s'est vite aperçu que ces curieux « paroissiens » avaient en poche un mini-appareil d'enregistrement.
On a même su que chaque entretien à bâtons rompus leur était payé 400 francs, pas un centime de plus. Ces ébruitements montraient que Kepel n'avait pas que des amis parmi ses chers collègues.
Un des informateurs indigènes qui venait à la mosquée chaque vendredi fut chargé, avec un autre, d'aller écouter ce qui se disait au « Cercle des Socialistes de Culture Musulmane » créée par une militante du CERES de Chevènement qui eut le courage de rendre visite, au nom de « l'Islam en France », à Arafat à Tunis. Aux craintes de « l'intégrisme » et du « communautarisme » , rarement bien définis, ce Cercle ajoutait chez Kepel la peur d'un courant pro-palestinien qui se réunissait à la salle Colbert de l'Assemblée nationale. En même temps, il était ravi d'utiliser cette crainte pour constater l'échec de SOS-Racisme dans sa traque des keffiehs palestiniens dans les manifestations contre les violences de policiers (qui ne sauraient être celles de la Police).
Ces supposés nouveaux « périls » rendaient Kepel plus idéologue. Il donnait libre cours à ses préjugés dans une feuille appelée « Vu de Gauche » que publiait un doctrinaire venu du PCF au PS et qu'intéressait l'usage des risques supposés du « communautarisme » et de « l'intégrisme » pour remédier à la mauvaise conscience de son sous-courant, où l'on osait reprocher à tout le PS l'abandon des idéaux qui faisaient courir ses militants du temps de la « culture d'opposition ».
A présent, Kepel se contente d'incriminer l'UOIF pour expliquer le port de l'abaya, le passage du « vestimentaire à l'alimentaire » et autres manifestations de ce qu'il suppose être un « complot islamiste ». Alors qu'il traque toute trace du « complotisme » dans les discours de ses détracteurs. Il vient de passer le témoin à Florence Bergeaud laquelle ajoute d'autres confusions en utilisant des formules plus imprécises encore, comme les« fréristes », sans jamais expliquer la différence avec les « Frères Musulmans».
Ni elle, ni Kepel ne répondent aux questions sur l'ancienneté des demandes d'abattage rituelle, dont la première remonte à 1923. Kepel reste sans voix quand il apprend que l'ouverture en 1948 de la salle de prière de 1600 m2 à l'intérieur de l'usine Peugeot de Sochaux. Pourtant cela aurait dû l'amener à revoir le chapitre ronflant des « Banlieues de l'Islam » où il explique, doctement, que la salle de prière ouverte dans le temple de la modernité industrielle à Boulogne-Billancourt serait la première du genre.
Il apprit l'existence de cette salle de prière par de bons sociologues de l'immigration qui ne tardèrent pas à découvrir qu'au nom de la « pluridisciplinarité », il cherchait surtout d'autres informateurs. Ce n'est pas la seule fois où Kepel se montre fâché avec l'histoire...
La publication des « Banlieues de l'Islam » lui valut une flatteuse et illusoire invitation à l'Elysée par Jacques Attali.
Mais cet échange de civilités resta sans suite. Kepel oppose ce scepticisme français à ses succès à l'étranger et se flatte d'avoir été reçu par des spécialistes du renseignement. Grâce à la coopération policière égypto-saoudienne, l'audience accordée par le général Omar Souleiman lui facilita un rendez-vous avec Torki al Fayçal, le chef du renseignement qui a financé des projets de recherche de Kepel.
Moins fructueuse fut sa rencontre avec Primakov, ancien chef du KGB devenu ministre des affaires étrangères, puis premier ministre de la fédération de Russie.
Ce grand arabisant ne pouvait pas être aussi généreux que Torki al Fayçal. D'abord parce que les Russes n'ont pas besoin de dilapider de l'argent pour sceller des « amitiés ». Ensuite parce que Primakov avait un très sérieux désaccord avec « Monsieur Guil ». Dans son livre sur les Fondamentalismes, l'arabisant russe, héritier de l'érudit et impartial Kratchovsky, commence par rappeler l'ancienneté de l'affaire palestinienne, dont le rôle dans les radicalisations des courants islamiques, modérés au départ, est systématiquement passé sous silence dans la totalité des livres et articles de Kepel.
Il se plaint de n'avoir pas été reçu par le Pape. Le Saint-Père répète à ses visiteurs le passage de l'Evangile-« n'ayez pas peur ! »
Comment pouvait-il « bénir » l'agitation d'un piètre théologien qui présente un Dieu revanchard, prétend localiser Allah (A l'Ouest duquel il prétend avoir fait des enquêtes de « terrain ») ?
Une syro-américaine de Boston, invitée à un colloque à Paris, a fait d'intéressantes révélations sur les singulières méthodes de Kepel dans ses « enquêtes de terrain ».
Kepel révèle qu'il avait été conçu à la suite de la grande peur qu'avait son père d'être envoyé casser du fellagha dans les djebels, où il prétend qu'on « égorgeait ». Saura-t-il que dans les djebels les katibas de Nahia et les commandos de Mintaqa se battaient à la loyale, avec des armements modernes et non à l'arme blanche ? Au Vatican on savait son engouement pour les seuls mouvements qui font peur et on devait deviner son ambition de conseiller les politiques désireux de gouverner par la peur.
Aux reproches de manque de clairvoyance adressés à la classe politique française, à qui il cite comme exemple la « lucidité » des chefs du renseignement dans des pays peu intéressé par la démocratisation, Kepel ajoute de véhémentes 'chicayas' à l'encontre Sciences-Po-Paris qui mit fin en 2010 à ses cours répétitifs. Il explique ces déboires par la disparition de Rémy Leveau, son protecteur qui lui avait sauvé la mise plus d'une fois. Mais les vraies raisons de ce « remerciement » restent à trouver par ceux qu'intéresserait une « enquête sur un enquêteur »(Bourdieu avait bien esquissé une « sociologie de la sociologie » et une psychanalyse des sociologues). Des reproches aussi véhéments sont adressés à Normale-Sup. qui vient de supprimer la chaire que Valls réussit à créer pour lui. Mais le premier ministre « socialiste » en a aussi pour son grade. L'auteur lui reproche de ne s'être pas battu pour faire aboutir le projet d'Institut autonome sur l'islamisme préconisé dans le coûteux rapport qui lui avait été commandé sous le coup de l'émotion, après les attentats de 2015, qui signifiaient d'abord l'échec du tout-sécuritaire.
Nadjet Vallaud-Belkacem, appuyée par l'Elysée, s'était opposée à cette mégalomanie, mais accepta la consolation par une chaire à la rue d'Ulm. Du haut de cette chaire, où il se sentait à l'étroit, l'islamo-politiste se contentait, selon des étudiants déçus, de résumer ses livres en invitant les auditeurs à les lire en entier...
Dans cette série de confidences mesurées, l'auteur égrène des demi-vérités et passe soigneusement sous silence d'importants épisodes dont la connaissance est nécessaire à une enquête sur celui qui suspecte les musulmans depuis plus de quarante ans. Le principal chaînon manquant concerne ses tentatives en direction de l'Algérie. Ses demandes de rendez-vous avec des « Omar Souleiman » algériens sont des secrets de Polichinelle, sans oublier celles adressées au PDG de...la Sonatrach (la Société pétrolière algérienne).
Cela renvoie au jugement de Berque sur une catégorie d'Occidentaux pour qui les « Arabes ne seraient que les accessoires humains des puits de pétrole».
Non seulement, il ne fait pas état de ces nombreux refus de rendez-vous en haut lieu, mais il décide d'imputer systématiquement à la « SM », les critiques de ses livres dans la presse algérienne, et en faisant semblant d'ignorer que la Sécurité Militaire s'appelle DRS depuis 1990. Pourtant, aucun des Algériens qui l'interpellèrent à Alger ne pouvait être soupçonné d'avoir des liens avec la « SM » : A un colloque que j'avais organisé en octobre 1994, avec Abdallah Benmansour , alors secrétaire général de l'UOIF, Rachid Benaïssa lui a demandé des explications sur l'enregistrement à son insu de l'entretien qu'il avait eu avec lui à l'UNESCO. Kepel est resté sans voix et préféra descendre de la tribune et quitter la salle.
Le sociologue Abdelkader Djeghloul avait signé un article recensant les plus grossières des erreurs des « Banlieues de l'Islam », considéré encore comme un livre de désinformations.
A suivre
Sadek Sellam (historien)
A l'INESG, où le conférencier n'est invité qu'avec le feu vert de « décideurs » galonnés, l'historien Kamel Bouguessa et le politiste Fodil Boumala l'interpellèrent sur d'autres déductions hâtives sur Bennabi (qu'il a négligé de lire), ou Benbadis (« disciple de Hassan al Banna » !). Sans oublier le très poli Abdelhamid Mehri dont une question simple mit fin brutalement à la conférence de Kepel à la Bibliothèque nationale dont le directeur aurait perdu son poste pour avoir invité Kepel, mal vu de Bouteflika, alors en conflit larvé avec le DRS. Kepel découvrit à ses dépens que tous les Algériens n'avaient pas la bienveillance des animateurs du Forum du journal engagé Liberté. Ces critiques étaient pourtant modérées si on les compare à celles de la savante revue « Archives sciences sociales des religions » où Constant Hamès a dit les insuffisances des « Banlieues de l'Islam » et Danièle Hervieux-Léger l'a appelé « l'essayiste pour grand public éclairé ».
Le mémorialiste omet également de mentionner ses tournées en Afrique de l'Ouest, sans doute pour ne pas avoir à s'expliquer sur les déboires de la Françafrique. Pourtant cela aiderait à comprendre le retrait de son nom de la liste des « invités du président », la veille du départ de Bouteflika à la rencontre annuelle de Crans Montana.
Ces autocensures laissent la place à de méchantes attaques contre Jacques Berque qui aurait « barré la route du Collège de France » à Rodinson. Kepel veut en faire l'ancêtre de « l'islamo-gauchisme ». Pourquoi ? Parce que Berque avait eu comme auditeur au Collège de France Ali Chari'ati, le penseur de la « gauche islamique » iranienne qui parlait fréquemment de « Mustadh'afoun » (ceux qui furent affaiblis). Chariati, qui dit avoir été influencé par Massignon, Gurvitch et Berque, n'a sans doute jamais eu une discussion avec ce dernier qui se souvenait de sa grande timidité. L'islamo-politiste a l'air de croire que le terme de Mustadh'afoun serait un néologisme introduit par Chariati. Ce faisant, il révèle, qu'après quarante ans d'agitation, la lecture du Coran (où le terme revient plusieurs fois) ne lui est toujours pas familière. Mais il s'autorise à critiquer la traduction du Coran par Berque ! Il dit préférer « le Coran des historiens », qui reprend les vieilles 'chicayas' chiites anti-Othmaniennes, enrobées dans un discours de « social science ». Il dit aussi sa préférence pour la contestation de l'authenticité du Mushaf par Déroche. Mais ni Moezzi, ni Déroche ne sont des traducteurs du Coran. Ces attaques contre Berque et cette apologie des doutes sur le Coran auraient posé beaucoup moins de problèmes si l'IFI (Institut Français d'Islamologie), que Kepel chercherait à orienter vers plus de sécuritaire, n'entretenait pas l'illusion sur la formation par des néo-orientalistes des « imams français » que la mosquée de Paris a échoué à former depuis que son recteur a déclaré avoir reçu du président Tebboune « la feuille de route sur l'Islam de France ».
La francité d'un imam serait-elle jugée à l'aune de ses doutes sur l'authenticité du Coran ? Ou en fonction de son zèle à répéter en chaire les théories que de néo-orientalistes peinent à faire admettre par les chercheurs attachés à une scientificité ? Si c'est le cas, il faudrait remplacer la laïcité par un mot plus adapté qui tiendrait compte des nouvelles exigences des usagers du religieux à d'autres fins.
Kepel a des passages élogieux sur l'actuel recteur de la mosquée de Paris. Ce bureaucrate de la foi est appelé l'avocaillon par les « paroissiens » du V° arrondissement, parce qu'il perdait souvent ses procès. Il est sans culture islamique, et sans formation islamologique. Kepel en dit du bien. Espère-t-il obtenir grâce aux réseaux occultes de la Françalgérie des rendez-vous pouvant faire oublier les refus passés ?
Il est possible de s'interroger, à la lumière de la très grande importance accordée par Kepel aux passages à la télévision, sur le véritable reproche à Berque. Le grand arabisant avait mis en place l'émission islamique dominicale à la demande de Mitterrand pour qui « la France doit assumer son islamité ». Espérait-il que l'audience accordée par Attali allait avoir pour première conséquence des invitations à l'émission islamique ? N'ayant pas eu droit à l'antenne, Kepel a-t-il décidé dès cette période de s'en prendre à Attali et à Berque réunis ?
Il faut faire abstraction des rancœurs qui sont à l'origine des 'chicayas' récurrentes de Kepel qui, interrogé sur les carnages à Gaza, répond par des attaques contre...Sciences-Po !
La lecture attentive de ces confidences mesurées, et l'interrogation sur les demi-vérités distillées permettraient de rechercher ce qu'il omet soigneusement de dire. Une enquête sur ce singulier enquêteur confirmerait que les islamo-politistes, que l'on croyait en mesure de remédier au déclin de l'islamologie, n'ont fait qu'aggraver ses conséquences. Ce serait un hommage posthume à Edward Saïd que Miquel avait invité à faire des cours au Collège de France, où Rodinson prenait des notes sur un cahier d'écolier. Kepel s'abrite derrière ces deux arabisants ainsi que sur Arkoun, et fait semblant d'oublier leurs bonnes relations avec l'américano-palestinien devenu professeur à Columbia. Ce n'est pas la moindre des contradictions de ce protégé de Bernard Lewis qui fait état aussi de sa rancœur envers l'auteur d'« Orientalism », qui, en démontrant la collusion des orientalistes avec le colonialisme, a fait exception pour Massignon, Berque et Rodinson. Leurs écrits restent autrement plus utiles à la mise au point des relations de la France avec ses musulmans que les répétitions sur « la mouvance de pensée des Frères Musulmans » et sur Abou Moussab Souri, à qui il fait une publicité qu'il ne mérite pas.


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