Beaucoup de sociétés économiques souffrent depuis plus de 5 ans, certaines ont déjà mis les clés sous le paillasson, d'autres sont à l'agonie effondrées par le poids des dettes dues à leur impossibilité de recouvrir leurs créances auprès des sociétés saisies par l'Etat après les événements de 2019. Afin d'assimiler la gravité de la situation qui perdure depuis plusieurs années, il est nécessaire de savoir que chaque oligarques possédait des dizaines de sociétés qui elles-mêmes, collaboraient avec des dizaines de prestataires de services. La justice qui faisait face, pour la première fois, à ce genre d'affaires avait donc, au début et fort justement, entamé la saisie de tous les actifs et biens personnels des hommes d'affaires impliqués dans des opérations de malversations et de corruptions, mais cela avait aussi entraîner des centaines de prestataires dans le gouffre, faute de paiement de leurs prestations, à ce jour. Beaucoup de ces sociétés ont dû recourir, elles aussi, à la justice pour récupérer leurs dues. Malheureusement, les administrateurs, pris en charge depuis 2019 par le Trésor public et responsable de la gestion des sociétés saisies, répondent par la négative à toutes leurs demandes malgré l'existence des fonds et des documents judiciaires nécessaires. Beaucoup de gérant de société ont cru voir le bout du tunnel en obtenant les décisions de justice exécutoires garantissant leurs dues, en vain. Lorsqu'ils ont rencontré les responsables du ministère du Commerce, ces derniers les ont informés qu'eux-mêmes avaient une décision de justice pour récupérer les biens saisis, sauf que rien n'était clair pour payer le passif de ces sociétés. Un autre gérant nous dira que sa société qui employait 60 personnes n'arrivait plus à payer leurs salaires ainsi que le loyer du local et avait donc dû mettre tout le monde au chômage. Pire, un de ces prestataires a réussi à bloquer son compte commercial, et il demande, à savoir pourquoi lui n'arrive pas à exécuter sa décision de justice alors que d'autres y arrivent. « N'avons-nous pas la même justice ? », clame-t-il. Une année après l'instruction du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi donnée lors d'une séance plénière répondant aux questions des députés de l'Assemblée populaire nationale et ordonnant l'accélération l'exécution des décisions de justice, comme le rappel d'ailleurs l'APS (www.aps.dz/algerie/154841-justice-accelerer-l-execution-des-decisions-de-justice-et-amendement-de-la-loi-regissant-la-profession-de-huissier-de-justice). Rien n'y fit alors que des centaines de sociétés continuent de souffrir face à l'intransigeance des administrateurs qui refusent d'exécuter des décisions émanant de juges exerçant au sein d'une justice libre et indépendante consolidée par le président de la République, premier magistrat du pays et premier garant du respect des dispositions de la Constitution.