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Le paysage de nos villes dénaturé
Urbanisme
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 07 - 2024

Lorsqu'on survole les villes algériennes, la vue d'en haut de ces villes semblent si gracieuses et ordonnées. Mais plus on se rapproche, on constate un contraste flagrant entre les anciennes et les nouvelles constructions.Les anciennes bâtisses ont gardé leur charme par leur toiture en tuile rouge-brique malgré leurs dégradations qui nécessitent une restauration, mais aussi elles ne sont pas épargnées par les modifications.
Par contre, les nouvelles constructions (nouvelles villes) qui sont toujours en projet (sans aucune finition), malgré qu'elles sont habitables, ont totalement dénaturé le paysage des villes. Ces habitations sont en majorité les conséquences des constructions des bâtisses illicites régularisées par complaisance (sans plan de masse ; ni plan de construction, ni contrôle), et par la fin on obtient des cités pleines de maisons anarchiques sans modèle architecturale moderne qui rendent les villes laides. Pourquoi ? On tourne le dos à l'architecte.
La conséquence de cette anarchie, est issue aussi de l'attribution des marchés du secteur public ou constructions des maisons à des charlatans du bâtiment qui n'ont aucune qualification, ni maitrise du métier et ni notion élémentaire des normes de construction ainsi que les outils et les moyens de contrôle nécessaires. Le choix des entreprises de bâtiments ou artisans maçons ( sans généraliser ) n'a jamais répondu à des critères de compétences (cas rares), mais beaucoup à l'allégeance bête et disciplinée.
Les résultats, on les connaît à travers les inondations qui provoquent des catastrophes constatées chaque année. La source du problème, c'est que tous les critères des marchés sont basés surtout sur le moins-disant.
Ceci est la résultante du non-respect de la qualité des matériaux utilisés, suivis des travaux médiocres, et surtout le manque de contrôle avant la livraison des logements.
En conclusion, après les premières averses de pluie, on est bien surpris par les inondations qui provoquent des catastrophes graves et inestimables constatées chaque hivers, à l'image de la cité des 1200 logements AADL de Jijel située au 5ème km où le niveau des eaux a dépassé le premier étage.
A cet effet, il faut que les bâtisseurs reviennent aux normes de constructions réelles et que les organismes de contrôles doivent être à cheval avec des suivis inopinés et périodiques sur les chantiers, dont l'objectif est l'amélioration continue qui deviendra une vraie tradition ancrée dans nos esprits.
Pourquoi l'Etat a-t-il instauré une loi fixant toutes les règles de mise en conformité des constructions publiques et privées, mais qui ne sont pas appliqués sur le terrain ?
Ces non-conformités sont encore pérennes, jusqu'à aujourd'hui, et le problème reste posé depuis le 20 juillet 2008. (1) Par ailleurs, on n'a pas avancé d'un iota et sans aucune amélioration, sur le plan hygiène, car ce que l'on voit de plus près, nous constatons le pire, donc nos villes sont souillées et même abandonnées, livrées à elles-mêmes sans aucune réaction. Pourquoi ce laisser-aller et ces négligences au sein des villes du pays tout entier ?
Car il faut le voir pour le croire : le pays croule sous les immondices de toutes natures. Les rues d'Algérie sont devenues sales et ses plages ainsi que ses forêts n'échappent pas à cette malédiction. Que l'on se promène à l'Est, à l'Ouest, au Centre ou au Sud, c'est toujours le même constat. Même les arbres ne sont pas épargnés et subissent aussi une agression par la hache et la scie. Le cœur se serre à la vue de ces arbres tailladés, rabattus à mi-tronc.
Ce phénomène on le vit à Jijel où les platanes (plus que centenaires) plantés le long du périmètre en forme de triangle qui renferment les trois principales artères de la ville à savoir : Avenue Abdelhamid Benbadis – Avenue Emir Abdelkader – Avenue du 1er Novembre 1954 sans oublier ceux de l'Avenue des Moudjahidine (Oasis) ont subis le même sort.
Sommes-nous des ennemis de l'arbre ? Cette richesse inestimable qui contribue de plusieurs façons à améliorer la qualité de vie.
Le pays agonise, gangréné par une malédiction que nous avons nous-mêmes généré : la saleté.
Rien ne vient du hasard et rien ne vient du néant, mais la situation est dramatique, car l'implication de la population fait défaut.
J'ai de la douleur à constater l'indifférence qu'on laisse paraître face au problème d'hygiène, que connait notre pays à cause de l'incivisme de certains citoyens (sans généraliser). On dirait que les gens ne voit pas dans quel état d'insalubrité on évolue.
Alors, à quoi bon nos habitations soient propres et bien entretenues si nos extérieurs sont encombrés d'ordures ? Alors que nos rues, nos espaces communs sont aussi les nôtres au même titre que nos maisons ?
On ne doit pas s'opposer ou résister au changement de nos comportements nuisibles à notre environnement ; dans le cas contraire, on va rester chevillés, donc les conséquences seront fâcheuses. «Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu'il nous prenne par la gorge.» (2)
Alors que l'Islam exige du musulman qu'il soit propre sur tous les plans. Et le Prophète Mohammed (QLSSL) a dit : «La purification rituelle représente la moitié de la foi.»
A cet effet, le principe que l'on peut déduire est que le croyant musulman doit se préserver de tout comportement ou attitude en rapport avec l'hygiène qui pourrait nuire ou indisposer quelqu'un d'autre. Ce n'est pas parce que nos responsables qui constatent et ne régissent pas et font la sourde oreille aux attentes des citoyens, sur l'état du milieu urbain. Mais aussi la responsabilité incombe au citoyen avec l'absence de vigilance et le manque de civisme (sans généraliser) envers son cadre de vie ainsi que le paysage de nos villes qui est dans un état de délinquance avancé.
Il est temps aussi, que les pouvoirs publics régissent stratégiquement, pour mettre en place un plan d'action pérenne et non de complaisance pour moraliser et sensibiliser la société sur l'ensemble des maux qui nous guettent quotidiennement et cela avec l'adhésion des spécialistes dans le domaine mais à travers l'école, les instituts ; les université ; les mosquées, les radios ; les télévisions et les journaux, et ce, en sus de la maison dont l'idéal est le salut de notre société.
Sinon pour les récidivistes, les pouvoirs publics doivent passer à l'action pour sévir toutes infractions contraires aux lois en vigueur, tout en étant juste et impartial.
Mais on doit mettre dans nos esprits que sans civisme, ni éducation, tout est voué à l'échec. (3)
Enfin, en vue d'améliorer le cadre de vie des citoyens et rendre la paysage de nos villes respectable, il est du devoir des responsables chargés de l'aménagement urbain, de mettre en place une politique de travail d'aménagement qui s'adaptera aux besoins du paysage urbain et qui sera au service du citoyen, soit au niveau de la cellule du quartier ou par des brigades de la ville.
C'est par le quartier (cellule) que le travail de l'amélioration du cadre de vie du citoyen doit débuter, car c'est par notre éducation civique et notre prise de conscience que ça va se généraliser à toute la ville. Afin de préserver aussi l'éducation civique de nos enfants, il est primordial, aujourd'hui à améliorer notre environnement au seuil de nos maisons (apprendre a balayer devant chez soi) et cela pour que chacun de nous puisse trouver les commodités nécessaires à une vie saine, proche de chez soi et d'éviter à ses enfants d'aller loin du quartier à la recherche d'une nature plus généreuse et dangereuse.
A cet effet, il faut que chaque cité renferme des aménagements d'espaces verts de qualité (évasion du stress des maisons) avec des aires de jeux pour enfants, des terrains omnisport, des terrains de boules et une végétation variée et des jardins (entretenus régulièrement par des fleuristes comme ce fut le cas dans le passé pour le jardin de la Mairie de Jijel) actuellement transformé en placette et fera renaître dans chacun de nous la responsabilité de préserver notre cadre de vie et sauvegarder la beauté paysagère de nos villes. Nos villes doivent respirer par les espaces à créer.
A suivre


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