Le football est «un patrimoine culturel et économique que l'on ne peut pas laisser partir en fumée». La dernière sortie de la Ligue de football professionnel surprend. Son communiqué est un coup de sifflet qui freine, disant qui rappelle aux clubs qui ne se sont pas acquittés de leurs dettes, le fasse vite au risque de ne pas faire partie des clubs professionnels. Elles sont cinq équipes à s'échauffer pour entamer la saison 2024-2025. Ce communiqué ne concerne pas uniquement la JS Kabylie, cite quatre autres clubs. Nos confrères d'El-Khabar signalent que la Ligue n'a pas encore précisé ce qu'elle attend exactement de cet éventuel plan d'urgence. L'endettement qui ruine les clubs Ce n'est en tout cas pas une très bonne nouvelle pour cinq clubs qui devront vite régulariser leur situation financière, le cas échéant de fâcheuses répercussions sur l'image du club feront remettre le compteur à zéro. C'est le cas des Canaris qui viennent d'acquérir un magnifique stade et un renforcement de quatre recrues (le gardien Merbah, le défenseur Madani, le milieu Kanouté et l'ailier Lahmeri) depuis le début du mercato estival, et l'entraîneur Abdelhak Benchikha. Ils doivent assainir ce passif estimé à 80 millions de DA, soit 8 milliards de centimes, s'ils veulent garder le cachet de club professionnel. Egalement concernés : le NC Magra (dette de 8 milliards de centimes), l'US Biskra (6 milliards de centimes), l'USM Khenchela (dette de 1.5 Milliards de centimes), le MC El Bayadh (800 millions de centimes), le Paradou AC quant à lui est, il faut le rappeler, privé de ce «statut» en raison d'erreurs administratives dans les licences et non en raison d'impayés. Regard sur le football africain Le quotidien tunisien, «La Presse», rapportait dans son édition du 22 août 2022, que chez certains clubs de football, les feux sont passés au rouge, «c'est parce que ces clubs ont longtemps vécu au-dessus de leurs moyens et ont suivi une politique de gestion des plus folles qui a manqué de réalisme et de sagesse». Ils se dotaient de gros budgets à la hauteur des ambitions caressées et la concurrence avait commencé à jouer à fond…Les grands se disputent les meilleurs joueurs sur le marché tunisien et les meilleures recrues de nationalité étrangère et des pays de l'Unaf et les prix ont tout naturellement grimpé. «De budgets qui ne dépassent pas le deux ou trois milliards. On est passé, en quelques années, à des dizaines de milliards avec des déficits très importants au moment de faire les bilans». La FTF a essayé depuis plusieurs années d'arrêter le flux de ces hémorragies galopantes pour plafonner, brider et dégraisser les rémunérations de joueurs mais ses textes et lois sont restés lettre morte et ont été contournés par les pratiques de dessous de table et à l'argent en noir. Chez les clubs européens, la facture est estimée à des milliards d'euros La chaîne «CNews» rapporte que l'Union des associations européennes de football a publié en septembre dernier son nouveau rapport sur le paysage des compétitions et des talents des clubs européens. Elle énumère notamment les clubs les plus endettés sur la saison 2021-2022. On citera Tottenham (Angleterre) = 1,007 milliard d'euros, Real Madrid (Espagne) = 967 millions d'euros Barcelone (Espagne) = 841 millions d'euros, Manchester United (Angleterre) = 751 millions d'euros le moins endetté est le PSG avec 90 millions d'euros. Sur la même lignée, »le Real Madrid a quant à lui, emprunté 205 millions d'euros en avril 2020. A noter que le club a aussi dû financer la rénovation de son stade, le Santiago Bernabeu, à hauteur de 225 millions d'euros ». Les sanctions de la FIFA La FIFA a publié jeudi une nouvelle base de données des clubs frappés d'une interdiction d'enregistrer de nouveaux joueurs. Cette liste comprend des équipes africaines de premier plan, six en Arabie Saoudite et cinq dans le championnat d'Argentine. Les clubs sanctionnés comprennent San Lorenzo (Argentine), Wydad (Maroc) et TP Mazembe (RDC) qui, depuis 2010, ont tous remporté des championnats continentaux et participé à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA. Une autre puissance africaine, le Zamalek d'Egypte, figure également sur la liste, mais les détails de son cas ne sont pas publiés. En résumé «L'objectif principal de ce nouvel outil est de fournir aux parties prenantes, y compris les joueurs et les clubs, ainsi qu'au grand public, une vue d'ensemble de tous les clubs actuellement empêchés d'enregistrer de nouveaux joueurs», a déclaré la FIFA dans un communiqué. Les clubs saoudiens de Pro League Al Raed et Al Wehda ont récemment fait l'objet d'une interdiction d'enregistrement pour trois fenêtres commerciales, et quatre clubs de deuxième division figurent également sur la liste de la FIFA : Al Faisaly, Al Qaisumah, Jeddah et Ohod.